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Arts martiaux, une grande famille

Capoeira, judo, karaté..., porteurs de valeurs communes, les arts martiaux englobent une grande variété de disciplines. Pour trouver celui qui plaira à son enfant, il faut tester et se jeter sur le tatami.

Pour les parents qui souhaitent inscrire leurs bambins à une activité extra-scolaire un peu différente du foot, du basket ou de l’athlétisme, les arts martiaux, comme la capoeira, le judo ou le karaté peuvent être un bon choix. Ils développent non seulement les capacités physiques mais dispensent aussi des préceptes moraux et spirituels qui leur sont propres.

Parfum d’Orient
Les non-initiés ne distinguent pas toujours ces arts guerriers entre eux. Il faut leur rappeler que le judo, le karaté, l’aïkido viennent du Japon, le kung-fu de Chine, le taekwondo de la Corée du Sud. Et que les écoles d’arts martiaux traditionnels enseignent dans un lieu spécifique appelé Dojo. «C’est un lieu fermé où les règles sont plus marquantes qu’ailleurs, explique Gilbert Cara, professeur 5e dan, à l’Aïki Juku Lausanne, à Puidoux. On y salue le professeur, les camarades avec lesquels on travaille.» 

Les arts martiaux ont toujours cette particularité depuis les origines, de transmettre des principes comme le respect, la discipline ou même la politesse. Beaucoup d’enfants qui arrivent ne savent pas dire bonjour ou merci, souligne M.Cara.

Timide ou agité, les arts martiaux conviennent à tous les caractères. Une même initiation canalise les plus turbulents et poussent les timorés à s’affirmer.

Dès 2 ans, la capoeira propose une forme d'art martial entre danse et combat.
Née au Brésil au XVIe siècle, les esclaves africains devaient pour s’entraîner, déguiser leurs coups de pied en acrobaties, sous des airs de musique et des chants. « La capoeira se distingue des autres arts martiaux par l’humour et la joie, relève Sarah Barrêto Silva, professeur et cofondatrice de l'Ecole Arte da Terra, à Lausanne. D’ailleurs, on ne parle pas de combat mais de rentrer dans la roda, la ronde, pour jouer. »

Ces dernières années en Suisse, la capoeira connaît un succès grandissant auprès des enfants. Plus ludique, moins agressive, elle favorise tout autant la motricité et la perception du corps dans l’espace. « On va beaucoup chercher le sol avec les mains et les pieds, décrit Mme Barrêto Silva. Il faut être agile et avoir le bon timing pour "discuter" avec son partenaire. »


Dès 5-6 ans, tous les arts martiaux peuvent convenir aux enfants.
Nous leur apprenons à bien se tenir, à respecter leur environnement, à remercier aussi leurs parents qui les accompagnent. Le terme «do» accolé à la plupart des arts martiaux orientaux, signifie «la voie, le chemin» qui mène vers plus d’harmonie et de spiritualité. «La technique va servir des valeurs contrairement à d’autres sports de combat où l’on recherche l’efficacité sans se poser de questions», considère Mario Gheza, président et responsable technique du Karaté-Club d’Aigle. Les adeptes de full-contact, de krav maga ou de MMA (mixed martial arts) n’ont pas forcément la même éthique et ne s’engagent pas sur la même route de la sagesse. Côté sécurité, les arts martiaux se pratiquent sans danger dès le plus jeune âge et leur diversité permet d’intéresser garçons et filles de tous gabarits.

S’orienter vers la confiance
Pour savoir vers quel art martial diriger votre enfant, vous pouvez déjà lui demander s’il est plus attiré par les chutes et le corps-à-corps comme au judo ou s’il préfère les techniques pieds-poings où on reste debout comme au karaté. Ensuite évidemment, il faut essayer. «Quel que soit l’art martial, le professeur et la structure vont faire la différence, estime M.Gheza. Et bien sûr avant tout, le plaisir d’aller suivre un cours.»

Souplesse et maîtrise s’acquièrent avec le temps et de la persévérance. Les arts martiaux n’apprennent pas seulement des techniques de combat mais inculquent une ligne de conduite, une attitude valables sur le tatami et en dehors.  « Le véritable esprit des arts martiaux est de ne faire qu'un avec l'Univers et de ne pas avoir d'ennemis. » Parents, méditez cette citation quand votre enfant poussera des cris à la Bruce Lee devant la glace ou s’entraînera à faire des prises sur sa petite sœur…

François Jeand’Heur

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