Alimentation et grossesse, optez pour l'hygiène de vie

Alimentation et grossesse, une ligne à tenir

Bien se nourrir durant la grossesse contribue à la croissance harmonieuse du bébé. Durant cette période, la maman doit choisir avec soin ses menus et adapter son hygiène de vie.
Manger sain et équilibré fournit au bébé et à la maman tous les besoins nutritionnels nécessaires. Entre les interdits, les envies, les tentations, c’est le moment de s’interroger et de faire le tri parmi les bons réflexes et les autres.

Revoir son alimentation

Les futures mamans ressortent de chez leur médecin, de chez leur gynécologue, avec une longue liste de recommandations. Dès lors, le mode alimentaire devient l’une des préoccupations centrales, le garant du bon état de forme de la maman et du bébé. En plus d’un surpoids, il faut surveiller de nombreux autres indicateurs. «La fatigue, les mouvements d’humeur, l’impatience, l’impression d’être submergée par son quotidien sont les signaux que le corps manque de quelque chose», observe Hélène Tinguely, nutritionniste à Cheseaux-sur-Lausanne. Une carence en fer est souvent à l’origine de l’anémie, de la dépression. La déficience en fer se comble en mangeant de la viande, du poisson, des œufs. Les acides gras oméga 3 sont aussi essentiels car ils participent à la fabrication des neurones. «Les oméga 3 huilent notre cerveau et leur taux peut baisser de moitié durant la grossesse, détaille Mme Tinguely. Si le bébé n’en a pas assez, il va aller puiser dans le cerveau de sa mère.» Pour satisfaire les besoins en oméga 3, les poissons gras, saumon, thon, sardine sont conseillés au moins deux fois par semaine. «Préférez le saumon sauvage au saumon d’élevage traité aux antibiotiques, précise Mme Tinguely. Ça ne sert à rien de faire attention à son alimentation si on ne fait pas attention aux polluants qui vont nous encrasser le corps.» Une démarche cohérente et scrupuleuse amène la femme enceinte à se pencher un peu plus sur l’origine des produits et à prendre quelques précautions pendant neuf mois.

Mauvaises fréquentations 

Sur la liste des aliments à proscrire, on trouve les viandes crues, les coquillages, les fromages au lait cru, la charcuterie. S’en passer, c’est éviter de contracter la toxoplasmose et la listériose.

D’autres ennemis sont encore plus redoutables pour la santé.

« L’alcool présente le plus grand danger et peut causer d’importants dommages sur l’organisme et le cerveau, explique Corine Kibora, porte-parole d'Addiction Suisse. Les risques pour le fœtus varient selon le stade de grossesse. »

Parce que l’alcool va directement dans le sang de l’enfant, il est plus sage d’y renoncer ou de s’accorder une gorgée de champagne en de rares occasions.

Le tabac est l’autre grand fléau, la cause de fausses couches, de naissances prématurées, de nourrissons poids plume.

En Suisse, la plupart des femmes sont conscientes des menaces mais la prévention reste une priorité.

« Il est toujours nécessaire d’informer, insiste Mme Kibora. Nous publions une brochure gratuite sur les risques liés à l’alcool et au tabac pendant la grossesse. La brochure est traduite en neuf langues à destination notamment des femmes issues de la migration.»

Commande de cette brochure gratuite

Pour échapper aux tentations, la mère doit aussi pouvoir compter sur son entourage, ses amis, son compagnon. Résister demande de la volonté et garder le cap s’avère parfois difficile. Dès le début, un bilan sanguin permet d’orienter ses choix et d’adopter les bonnes habitudes. En consommant des légumes verts ou secs, des noix, des amandes, en glissant quelques gouttes d’huile de colza dans sa salade, la maman fait le plein de vitamines, de minéraux, de protéines sans avoir recours à un autre régime particulier.

François Jeand’Heur

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