Article écrit Anne Jeger, psychologue clinicienne, partenaire du site www.lafamily.ch
Elle accompagne enfants, adolescents et adultes
confrontés à la séparation.
Les enfants ne choisissent pas la séparation de leurs parents, pas plus d’ailleurs qu’ils ne choisissent leur recomposition.
Un parent choisit un nouveau conjoint, il l’aime et croit que cet amour sera partagé par les enfants. La réalité est différente. Le parent et le conjoint se sont choisis; les enfants eux subissent cette nouvelle relation. La réaction varie en fonction de l’âge de l’enfant, de ses affinités avec le nouveau partenaire, de l’existence ou non d’autres enfants, etc.
La recomposition demande du temps, de la patience, de l’énergie et de la volonté. Le parent doit avoir des attentes réalistes et ne pas croire que l’entente va de soi.
La réussite de cette nouvelle famille dépend beaucoup du désir réel de vivre avec le nouveau conjoint et le désir de ce conjoint de vivre avec une nouvelle famille.
* pour faciliter la lecture du passage ci-dessous, les «partenaires» sont conjugués au masculin. Mais il est question de nouveau conjoint et de nouvelle conjointe.
Leur place dans la famille en recomposition doit être discrète. Ils n’arrivent pas en terrain conquis. Il leur faut respecter avant tout les enfants de leur conjoint(e), et aussi se faire respecter quand les réactions viennent à blesser.
Quelques conseils:
La séparation conjugale est une épreuve de la vie. Elle demande courage et persévérance parce qu’elle cause doutes et souffrance. Cependant, rien n’est immuable. De cette rupture peut naître une ouverture sur un autre chemin de vie. La peine ne s’efface pas mais elle s’atténue, avec le temps.
Le changement peut être source de croissance. Alors que la famille se recompose, il peut se créer de nouvelles relations entre un parent et son enfant, entre des enfants de familles différentes, etc.
La rupture est un passage. Quoique vous ayez décidé, vous avez pris la décision qui vous semblait la meilleure à un moment donné. On peut s’être trompé, mais on continue d’avancer.
Il est essentiel que vous preniez soin de vous-mêmes : vos enfants ont besoin de vous.
Le sujet n’est pas exhaustif. Aujourd’hui, la séparation conjugale est un phénomène répandu et il serait risqué de le banaliser.
Non, c'est décidé, lulu ne parlera plus, elle ne veut pas emménager chez son beau-père et ses deux demi-frères. Jusqu'au jour où la petite fille fait la connaissance d'un ... Lulu, petite fille dotée d'un fort caractère, décide de ne plus parler en signe de protestation: elle refuse d'aller habiter chez son deuxième beau-père qu'elle n'aime pas! Un livre qui aborde de façon très tendre la problématique des familles recomposées....
Commentaires
Je voudrais savoir si le pere à un quelconque droit de regard quant au beau pere. En somme s'il a son mot a dire.
En effet, le pere de ma belle fille menace sa maman (ma concubine) d'entamer une procédure juridique si je ne me manifeste pas vers lui.
Merci d'avance pour vos réponses et belle journée.
Les parents qui se séparent devraient assumer leur choix d'avoir des enfants au lieu d'obliger les enfants à devoir supporter leur vie. C'est puéril et égoïste de la part d'une mère(car sur vaud les pères sont chassés de leur rôle pour payer des amandes de paternité) de forcer ses enfants à accepter une nouvelle figure paternelle simplement parce qu'elles n'assument pas leurs choix.
Au lieu de masquer une nouvelle nullité de ce système, vous devriez expliquer aux parents qu'ils ont fait des enfants et que jusqu'à ce que leurs petits soient assez grands(adolescents de 14 minimum) ils devraient ASSUMER ça.
Fréquenter quelqu'un en dehors est toujours possible mais la priorité doit être les enfants et pas son petit conte de fée.