La dépression post-partum apparait à tout moment au cours de la première année après l'accouchement. La majorité des dépressions se déclarent dans les 3 premiers mois et 76% dans les 6 mois après l'accouchement. Sans traitement, elle peut durer des années.
Elle est différente du baby-blues qui est le résultat du bouleversement hormonal lié à l'accouchement, à la fatique et au manque de somnmeil.
Elle est différente également de la déprime passagère qui intervient le plus souvent au retour à la maison
Cette dépression post-partum se caractérise par:
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Crises d'angoisses (persuadée qu'un drame va se produire ou que le bébé est en danger), morbidité, engourdie (ne ressent aucune émotion envers le bébé)
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Culpabilisation excessive et irrationnelle au sujet de l'accouchement, de la réussite de l'allaitement, de l'apparence du bébé.
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Perpétuellement fatiguée, non soulagée par le repos, insomnies, difficultés à dormir - nuits blanches mais continuelle envie de somnoler pendant la journée.
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Fatigue mentale : perte d'énergie, manque d'intérêt pour la vie courante.
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Pleure sans raison ou bien incapacité à pleurer malgré une forte envie.
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Oublis graves - même des soins du bébé - avec culpabilisation terrible (souvent au point de ne plus oser sortir de sa maison).
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Grosses difficultés à se concentrer, état de détresse qui affecte négativement toutes ses réactions.
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Manque total de confiance en elle (peut penser continuellement qu'avoir eu ce bébé était une erreur), inhibition à l'action - comme paralysée.
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Se sent abandonnée, jugé, critiquée, mal aimée, jalouse des autres mères qui semblent mieux s'en sortir - coupée du reste du monde comme par une vitre.
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Colères incontrôlées et possibilité d'exprimer son désarroi par des gestes brutaux envers le bébé ou ses aînés.
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Attitude obsessionnelle ou bien indifférente envers la nourriture.
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Perte complète de libido
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Symptômes physiques: palpitations, difficultés à respirer, chute de cheveux par plaques, courbatures et crampes, somatisation excessive.
Les causes de cette dépression post-partum:
Une prédisposition, des antécédents de troubles psychologiques, une grossesse difficile, une PMA (procréation médicalement assistée) mal vécue, des antécédents héréditaires, sont toutes des raisons d'envisager un suivi plus intensif et une vigilance particulière soit pendant la grossesse, soit immédiatement après l'accouchement.
Traitements de la dépression post-partum: Quand faire appel à un spécialiste, le médecin traitant, le gynécologue ou le service de liaison des hôpitaux ?
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Six semaines après l'accouchement, la situation va en s'empirant: elle est toujours aussi fatiguée, déprimée et débordée
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Les symptômes commencent à entraver le déroulement de sa vie quotidienne
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Ayant essayé des traitements non-médicaux pendant au moins 10 jours, les symptômes de dépression continuent à la submerger
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Une personne qu'elle estime et qui la connaît bien lui conseille de consulter un médecin .
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Elle n'arrive plus à s'occuper du bébé ou d'elle-même
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Elle a peur de se faire mal ou d'en faire à son bébé
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Elle montre des signes d'anorexie ou de boulimie
ATTENTION : Bien souvent la jeune maman ne dit pas si elle va mal.
Il est important que le papa soit à l'écoute et éventuellement amène sa femme chez le spécialiste.
Qui consulter ?
Le traitement de la dépression post-partum exige des connaissances provenant de plusieurs disciplines : la psychiatrie, l'obstétrique, l'endocrinologie, la médecine générale…. Aujourd'hui encore, de nombreux médecins ne reçoivent pas la formation psychiatrique appropriée pour savoir identifier les symptômes de cette dépression postnatale qui peut se masquer derrière des symptômes physiques (mal de dos, troubles digestifs, insomnies) ou, parfois, par une transposition du mal sur l'enfant.
Aussi, il est important de persister à trouver un médecin qui ne banalise pas la gravité de la situation. Le conjoint peut jouer un rôle très important à ce stade, premièrement en remarquant les symptômes inquiétants, puis en aidant la jeune mère à trouver un avis médical approprié.
On peut également se rapprocher des professionnels pédopsychiatriques qui sont souvent les plus à même de traiter ce genre de dépression.
L'idéal est une approche combinée:
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un traitement psychothérapeutique: qui doit aller de pair avec la prise de médicaments, uniquement si c'est nécessaire. Il existe toutes sortes de psychothérapeutes, mais dans le cas d'une maladie telle la dépression postnatale, il est recommandé de consulter un professionnel du domaine médical qui aura une formation de psychiatre, de psychanalyste ou de psychologue clinicien.
Il est normal et courant de rencontrer plusieurs psychothérapeutes avant de choisir celui avec lequel on puisse établir une relation de confiance. A aucun moment la patiente doit-elle se sentir mal a l'aise, traitée avec condescendance ou incomprise.
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un traitement de médecine holistique (médecines douces, thérapies manuelles, sophrologie ou autres techniques de relaxation, nutrithérapie) pourra accélérer le processus de guérison et permettre au corps de mieux réagir aux médicaments classiques, afin d'en consommer en moindre quantité.
Commentaires
J ai un bébé de 2 mois et demi et je pense être en dépression. Je pensais y arriver mais je ne peux pas à m en sortir toute seule.
Est-ce qu il y a quelqu'un à qui je peux m adresser?
Merci
Emilie P
0797508169
Bacalao_699@hotmail.com
Il peut être très judicieux pour une femme enceinte puis allaitante de prendre des compléments de vitamines pour éviter que le bébé prenne toutes les réserves de la maman et qu'elle se retrouve ainsi en carence.
Il existe par exemple en pharmacie un mélange déjà prêt du Dr Burgerstein : grossesse et allaitement ; Il est orienté dans sa composition vers les recommandations de l’Office fédérale de la santé publique (OFSP) et vers les valeurs de référence 2012 de la D-A-CH% (Société pour l’Alimentation d’Allemagne, Autriche, Suisse).