Notre expert
2. Que faire en cas d'incontinence?

La première démarche : Parlez-en à votre médecin traitant.
Il a les moyens de pouvoir vous aider en première intention :infection urinaire, incontinence d’effort, effets secondaires de certains médicaments, etc…,
  
Il peut aussi vous orienter vers un thérapeute spécialisé: gynécologue, urologue, physiothérapeute spécialisé ou physiothérapeute-ostéopathe quand votre situation semble plus complexe.
Parfois des examens complémentaires seront nécessaires: analyse d’urine, l’échographie vésicale, l’examen urodynamique, la cystoscopie, l’IRM, etc

   

Les traitements possibles:
Plusieurs approches thérapeutiquesont cours à ce jour et nous tenterons de rappeler les principes de chacune:

  • Cours spécialisé
  • La neuromodulationsacrée
  • Les médicaments
  • La chirurgie
  • L’ostéopathie
  • La physiothérapie 
     

Les médicaments: Ils agissent au niveau de la vessie pour la calmer quand elle est trop active, ou au niveau des sphincters. Ils ne sont pas toujours d’usage facile car ils provoquent encore, malgré les progrès de la recherche, souvent des effets secondaires mal supportés par les patientes.
     
La chirurgie: Plusieurs opérations sont pratiquées aujourd’hui pour essayer de redonner des capacités de continence aux patientes. Chacune a ses indications, ses intérêts, ses inconvénients. Très souvent le but de ces opérations est de repositionner la vessie pour favoriser la continence.

  

Une  opération récente existe: c’est le TVT: Tension free Vaginal Tape (bande vaginale libre de toute tension). Cette opération consiste à placer une bande de tissu biocompatible sous l’urètre en passant par la voie vaginale. Si le résultat obtenu semble très séduisant, le recul n’est pas encore suffisant pour en apprécier sa durabilité.
Néanmoins, quelle que soit l’opération et ses chances de succès, il est préférable d’être sûr d’avoir épuisé toutes les thérapies à moindre risque. En effet même si la chirurgie dans ce domaine a fait des progrès, il n’en demeure pas moins qu’on n’est jamais à l’abri d’un échecpost-opératoire avec parfoisune aggravation de la situation préexistante. D’autre part le résultat positif d’une opération ne garantit pas que le bénéfice sera durable dans le temps. Aussi est-il nécessaire de peaufiner le bénéfice d’une opération par une prise en charge rééducative pré et post-opératoire. Pour cela la patiente ne doit pas hésiter à le demander avec insistance à son médecin.

   
La neuromodulationsacrée: Cette technique se développe depuis peu et quelques centres chirurgicaux commencent à la proposer aux patientes de notre région. Cette technique consiste à stimuler les racines nerveuses sacrée, des nerfs en rapport avec la vessie et les sphincters. Après essais pendant 2 à 3 semaines, si cette technique s’avère efficace, l’ensemble du système, générateur électrique, électrodes et câbles sont implantés dans l’organisme.
Là aussi, avant d’en arriver à une telle solution la rééducation doit être entreprise avant car elle reste moins invasive.
   

La physiothérapie: Elle doit-être prescrite par le médecin et réalisée par un physiothérapeute ayant acquis des compétences spécifiques au travers de formations post-graduées. Une liste de ces praticiens peut vous être fournie par l'ASPUG.
Le ou la physiothérapeute va au cours de la première séance pratiquer une anamnèse de votre situation puis ensuite, à l’aide de planche anatomique en relief, vous expliquer votre problème, les caractéristiques et les principes du traitement qu’il réalisera avec vous par la suite.
Posez-lui alors toutes les questions qui vous viennent à l’esprit en sachant qu’il n’y a jamais de questions ridicules.
A la deuxième séance il va pratiquer un examen clinique de votre périnée, et à l’aide de quelques tests il va poser son diagnostic physiothérapeutique qui orientera le choix de ses techniques.
    

L’ostéopathie: L’approche ostéopathique est fort utile dans les situations où aucun diagnostic médical n’a pu être posé sur les symptômes dont souffre la patiente. Avec sa méthodologie, l’ostéopathe va rechercher au travers de l’anamnèse de la patiente et de tests cliniques spécifiques passifs et dynamiques, des pertes de mobilité de tissus et d’organes. Grâce au raisonnement ostéopathique, il va pouvoir ainsi définir les lésions fonctionnelles réversibles dont souffre la patiente, et en déduire la chronologie d’installation dans le temps.
Attention, il ne s’agit pas de lésions structurales. En effet, quand le tissu est atteint dans sa structure (déchirure, dénervation, etc…), le patient relève de la médecine allopathique.

Quand le diagnostic ostéopathique est posé, l’ostéopathe va pouvoir construire son traitement qui utilisera des normalisations ostéopathiques, (articulaires, viscérales et crâniennes) appliquées selon une méthodologie bien précise. Celles-ci vont permettre de rétablir ces mobilités perdues. Le patient va ainsi pouvoir recouvrer ses fonctions initiales.
Attention le traitement ostéopathique n’est pas pris en charge par l’assurance de base. Seules les bénéficiaires d’assurances complémentaires peuvent bénéficier de ce genre de soins, encore faut-il que votre assurance reconnaisse votre thérapeute.
Un article de loi sur la profession d’ostéopathe devrait entrer prochainement dans la nouvelle loi vaudoise de santé publique. La réglementation sur la profession spécifiant les critères de formation sera envisagée ultérieurement.

   

Les traitements sont pris en charge par l’assurance maladie quand il y a une prescription médicale. Il n’y a pas de limite du nombre de séances. La décision éventuelle de prolonger le traitement se fera en fonction des résultats obtenus et ce en commun accord avec vous et le médecin prescripteur.

Vous avez le choix entre des thérapeutes femmes ou hommes.

Pour cela il vous suffit de demander à votre médecin ou de vous adresser à l'ASPUG

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