Les collation sont-elles vraiment obligatoires? Les collations communément appellés " les 10 heures " et " les 4 heures "répondent à la nécessité, chez l'enfant, d'un apport alimentaire important aussi bien du point de vue énergétique que plastique.
En effet, compte tenu des besoins élevés liés à sa croissance, cet apport alimentaire ne peut être assuré en seulement trois repas principaux.
L'adolescent, la femme enceinte ou allaitante, la personne âgée, le malade et le sportif peuvent aussi consommer une collation sans être montrés du doigt.
Chez l'enfant, dont les besoins énergétiques sont élevés, les collations permettent d'obtenir un apport énergétique plus important que ne le permettraient trois repas.
Bien souvent il n'a pas assez d'appétit pour faire des repas aussi copieux que ses dépenses énergétiques l'exigeraient.
Mais si ces collations où goûters répondent à une nécessité, ils ne doivent pas dépasser plus de 20% de la ration énergétique de la journée.
De plus, ces repas légers ne sont pas des repas fourre-tout où tout ce qui est comestible est le bienvenu.
Ils doivent être adaptés aux besoins de nos enfants.
Petit rappel!
La collation: repas léger pris entre deux repas principaux
Le goûter: repas léger pris entre le dîner et le souper..
Qu'est-ce qu'une bonne collation?
C'est un petit repas qui doit être rassasiant, pauvre en sucre synthétique et graisses, et riche en vitamines, sels minéraux et fibres.
Comment mettre l'enfant en appétit lors de sa "récré"?
Tout d'abord en soignant sa présentation: évitez les sacs de plastiques qui s'écrasent dans le sac et préférez leur une boite en plastique, lavable et solide, qui se ferme facilement. Si l'enfant est encore petit, ayez soin de l'individualiser avec un autocollant ou un dessin collé que l'enfant aura fait: comme il ne sait pas encore lire, une petite coccinelle ou une belle voiture jaune est plus parlant pour lui que son nom (surtout s'il y a 3 Quentin ou 2 Céline dans la classe !)
Le truc: prendre sa boite, l'ouvrir est une fête pour lui. C'est aussi le lien avec la maison, avec ceux qu'il aime: souvent, de préparer le goûter avec l'enfant, stimulera son appétit surtout s'il est capricieux, car il se remémorera l'instant passé avec papa ou maman lors de la préparation.
Que mettre dans cette boite?
>> des fruits ou des légumes frais, de saison, lavés, coupés et épluchés si nécessaire (pommes,abricots, bananes, carottes, concombres, ...)
Ils sont excellents pour plusieurs raisons: vitamines, fibres, sels minéraux et.....mastication.
>> des tartines de pain complet et de fromage
>> des petits pains complets
>> des fruits secs: abricots, figues, raisins, amandes, noisettes,...
>> des biscuits complets sans sucre synthétique
>> une barre de céréales
A éviter: les pâtisseries, les yaourts, les chips et autres kangourous, nounours gras, frits ... tout ce qui est salissant à manger et qui donne soif.
Attention aux emballages: ils sont souvent durs à défaire pour des petites mains encore malhabiles et la maîtresse ne peut défaire rapidement les 20 emballages de ses petits élèves affamés!
Quelques réponses à des questions :
- Le chocolat peut-il être donné lors de la collation?
Oui, car sous une petite quantité il apporte à la fois un concentré de plaisir et de minéraux!
Mais attention à ne pas en donner plus que nécessaire (le chocolat est très calorique, plus de 500 kcal aux 100 g), surtout si l'enfant est en surpoids.
- Pain ou gâteaux?
Le pain, avec ses 250 kcal aux 100 g est nourrissant, certes, mais il ne contient ni matière grasse ni sucres rapides.
Les gâteaux, eux, en contiennent, ce qui fait qu'ils sont beaucoup plus énergétiques (350 à 510 kcal aux 100 g) sous un plus petit volume.
Si l'enfant n'a pas de problème de poids, on choisira entre pain ou gâteaux selon son bon plaisir, mais si l'on doit surveillerson poids, le pain est nettement plus rassasiant et moins calorique pour un volume comparable.
- Quelle collation pour les adultes?
La plupart du temps, chez l'adulte en bonne santé, la collation ne doit pas être une prise alimentaire "en plus": il s'agit en fait de fractionner différemment la ration alimentaire dans la journée et non d'ajouter un repas sans rien modifier aux autres.
Si l'on se sent vite rassasié ou si la pause-collation est une pause détente dont l'on ne peut se passer, il sera utile et agréable d'alléger le déjeuner et le dîner en retirant par exemple le fruit du midi, le laitage du soir, un peu de pain à l'un ou à l'autre repas, pour les réunir lors de la collation, avec une boisson chaude ou froide, peu ou pas sucrée. Si le déjeuner est trop léger, la faim risque, quelques heures plus tard, de nous conduire à nous jeter sur n'importe quel aliment, de préférence très énergétique, c'est-à-dire gras et sucré!
Il faut donc éviter ce piège, d'une part en prenant un déjeuner qui soit tout de même assez substantiel et d'autre part en prenant une collation équilibrée avant d'avoir trop faim!
En somme, que l'on ait de gros besoins énergétiques ou au contraire que l'on cherche à perdre du poids, la collation et le goûter aide dans tous les cas à atteindre notre objectif.
Un repas qui est le bienvenu, donc, la plupart du temps, sauf lorsque nos activités sociales ne s'y prêtent pas.
Soulignons pour finir, qu'une collation mal conçue, trop copieuse, ou prise trop tard, peut nuire à l'équilibre alimentaire de la journée, notamment en diminuant l'appétit au repas suivant. Le risque est alors de faire l'impasse sur des aliments indispensables comme les légumes et la viande, le poisson ou les oeufs, généralement plus présents au dîner qu'en collation!
En conclusion, la collation peut contribuer à améliorer l'équilibre de la ration (qui est dans l'ensemble trop grasse et trop pauvre en glucides complexes) mais il peut aussi induire en erreur le mangeur désorienté, auquel cas il est préférable de revenir à 3 repas traditionnels par jour.
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