Notre expert
Votre enfant entre au gymnase? Attention aux pièges!

Son certificat en poche, votre (ancien) bébé, s’est définitivement mué en adolescent, voire en jeune adulte et son parcours l’a mené aux études. Vous êtes fiers, soulagés de savoir que des portes supplémentaires vont s’ouvrir à lui et vous vous dites, au fond de vous, avouez-le: «Ouf, l’école est finie! Terminée, la corvée des devoirs. Et de toute façon, les inéquations, ce n’est pas nous qui allons pouvoir les résoudre. Il, elle, va devoir voler de ses propres ailes».  
     
Du côté de l’ado, l’émancipation se poursuit, il vous dépasse d’une tête au moins et vous rappelle qu’il a désormais droit à la bière, et qu’il ne sera plus obligé de vous faire signer son agenda, même sous la torture, car, au gymnase, il n’y a plus d’agenda ad hoc. Et c’est déjà là que les choses se gâtent… parfois.  
     
Je ne veux pas peindre le diable sur la muraille. Bon nombre d’étudiants sont motivés, curieux, désireux d’étudier et s’en sortent très bien. Réjouissez-vous, il y a même des élèves qui ont fait suer leurs parents et enseignants et qui sont devenus de brillants étudiants! Mais, il y a aussi ceux qui «font» le choix des études, parce qu’ils ne savent pas encore ce qu’ils veulent faire plus tard, et parce que la ligne droite semble la plus simple à emprunter. Par conséquent, ils ont du mal à savoir «pour quoi ils étudient» et peinent à s’investir. Enfin, il y a les anciens écoliers qui ont toujours eu de l’aisance, n’ont jamais eu trop à étudier et qui, soudain, ne savent pas comment se mettre à l’ouvrage.
       
Parmi tous ces exemples de portraits non exhaustifs, il y a aussi les étudiants qui risquent de se retrouver dans une situation délicate pour plusieurs raisons, en voici les principales:

          
1. Le volume de travail

Les fameuses pages de vocabulaire seront parfois au nombre de 15, de même pour l’apprentissage par cœur et indispensable des verbes irréguliers… Les exercices sont de plus en plus longs et complexes. Ils requièrent persévérance et allongement du temps consacré à l’étude.

    
2. La culture générale et la capacité d’analyse

Les exercices sont de moins en moins scolaires. L’apprentissage par cœur est encore (hélas pour certains) nécessaire, mais ce qui prime, c’est la curiosité intellectuelle, la capacité à faire des liens. Comment rédiger une analyse de texte quand on n’a peu de références? Pour des matières comme le français, la philosophie, l’histoire notamment, les curieux, dotés d’une bonne culture générale et de capacité d’analyse seront privilégiés. Vive la lecture!

           
3. Les devoirs... ou l’absence de devoirs

Ils sont majoritairement implicites et les étudiants n’en ont pas l’habitude. Les enseignants partent du principe qu’ils sont face à des jeunes qui savent s’organiser et répartir le travail dans le temps. Si votre enfant a eu des enseignants (ou des parents) qui les encourageaient à anticiper leur travail, il va devoir y penser lui-même, car vous aurez beaucoup moins de contrôle sur eux, et puis… de toute façon, il voudra que vous le «lâchiez»!

              
4. La prise de notes

Prendre des notes, les organiser, les retranscrire… et les étudier par différents biais ; en les résumant, en se posant des question par écrit, en se faisant interroger, etc., leurs organisation, retranscription et relecture sont primordiales et les jeunes n’auront pas tous développé ces compétences durant leur scolarité obligatoire.

            
5. Les évaluations

Moins de travaux notés, et de « petits tests », (ces fameux TA, ETA, qui vous ont parfois fait vous arracher les cheveux). Par exemple, lorsqu’une matière compte 6 périodes hebdomadaires, votre enfant pourra n’avoir que 9 notes sur l’année, donc 4 ou 5 par semestre. Pour une matière qui ne compte que deux périodes hebdomadaires, 4 notes seront obligatoires… donc 2 par semestre. Les exigences requises sont stipulées dans le règlement des gymnases, il s’agit de l’art. 59.
  
Une note insuffisante, ou très insuffisante risque donc mathématiquement d’être difficile à remonter. Sans compter un retard éventuel pris ou des bases chancelantes.

               
6. Autonomie, amis et sorties

Les rendez-vous festifs augmentent avec l’âge, et, après 11 années d’école, une certaine lassitude face aux études peut s’être installée. Les jeunes savent que leurs parents ont beaucoup moins de contrôle sur leurs résultats, du fait qu’ils n’ont pas d’agenda à faire signer. La tentation peut être grande de faire quelques petits mensonges par omission. L’étudiant pense qu’il va «se remonter», donc qu’il est inutile de vous informer du dernier 2,5 en maths ou en allemand. C’est plutôt sympa non, cette volonté de vous protéger?
      
Les mauvaises surprises arrivent parfois chez les parents par le biais du premier bulletin intermédiaire du mois de novembre. Certains tomberont des nues, le ton risque de monter… Mais… vous, à leur âge, n’avez-vous jamais fait de même? Respirez, prenez du recul… et retombez en adolescence!

             
7. Absentéisme

Si vous receviez illico des téléphones de l’école pour vous prévenir de l’absence de votre enfant, ce ne sera plus le cas, bien qu’à nouveau, les absences se doivent d’être justifiées.

              
8. Les conditions de promotion

Elles changent par rapport au secondaire I. Vous étiez enfin familiarisé avec les conditions du primaire? Apprenez que désormais, on parle de panier, de nombre de points, de double compensation. Et que certaines notes de la deuxième année… compteront pour la 3e année… Les articles 77, 79 et 87 du règlement expliquent ces conditions.

                
   
Comment l’aider alors?

       
Voici le lien officiel du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC)

http://www.vd.ch/themes/formation/gymnase/
    

Puis l’accès direct au règlement des gymnases


Retrouvez toutes nos offres de cours destinées aux étudiants du gymnase: www.ipcoaching.ch

    

Enfin, voici quelques conseils:
   

  • Lisez le règlement pour connaître les exigences;
  • Etablissez un contrat de confiance avec votre enfant et dites-lui que vous, parents, souhaitez être informés régulièrement de ses résultats, afin de l’aider à trouver une solution si ceux-ci sont insuffisants, plutôt que d’apprendre de mauvaises nouvelles à l’arrivée des bulletins.
  • Encouragez votre enfant, qui n’aura pas forcément envie d’aborder ses éventuelles difficultés avec vous, à s’adresser dans son gymnase, à ses enseignants, ou à un/e médiateur/trice, ou encore au psychologue conseiller en orientation, surtout s’il doute de son choix d’orientation.
  • Si vous l’estimez nécessaire, contactez le conseiller de la classe de votre enfant. Faites-le également dans la confiance en le mentionnant auparavant à votre ado. Même s’il est au gymnase, vous pouvez vous adresser à ses enseignants.
  • Acceptez l’idée que votre enfant prendra peut-être conscience qu’il souhaite davantage entrer « dans la vie pratique » et envisager un apprentissage. Discutez avec lui des différentes options si vraiment le monde des études ne lui convient pas. Le jeune qui a un projet clair qui se dessine et qui garde confiance en lui trouvera toujours l’énergie de se réinvestir dans des études sur le tard. De plus, certaines maturités professionnelles donnent accès de Hautes Ecoles.

Commentaires





AS
27.01.2023 06:23

Bonjour
Le site que vous indiquez www.ipcoaching.ch semble avoir un problème. Pourriez-vous vérifier svp? Merci
...

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