Notre expert
Découvrir l'authenticité de l'autre

Article écrit Anne Jeger, psychologue clinicienne, partenaire du site www.lafamily.ch
Elle accompagne enfants, adolescents et adultes confrontés à la
séparation

             

Après un certain temps de vie commune, les apparences laissent place à l’authenticité de la personne.

Tout ce que la femme a projeté sur l’homme de ses attentes d’être aimée comme elle est, protégée, rassurée, valorisée…Tout ce que l’homme a projeté sur la femme de ses désirs d’être reconnu, admiré, encouragé, comblé… Toutes ces attentes qui prennent source dans les blessures d’enfant se retrouvent parfois sans réponses parce que l’autre n’est ni mon père ni ma mère, qu’il n’est pas sensé savoir ce dont j’ai cruellement manqué et qu’il n’a pas à combler mes carences. Plus les manques ont été nombreux, plus les fantasmes sont importants, plus l’amour est idéal.

Ne demandez pas à votre partenaire de vous donner ce que votre père ou votre mère ne vous a pas donné. Ce n’est pas son rôle. Ces attentes déçues sont très souvent le creuset des conflits et des séparations.

                  
L’illusion de départ de ne former qu’un avec l’autre et d’être comblé par lui s’efface devant la réalité que, homme et femme, sont deux individus à part entière avec leur histoire. L’amour, c’est annuler la différence, c’est renoncer à l’individu au nom de la symbiose qui rappelle celle de la mère avec l’enfant. Or l’amour a aussi comme particularité de commencer par cette illusion et de s’achever sur une évidence: l’autre n’est pas nous.
                 
Dans les demandes que se font les hommes et les femmes, il y a celles d’être un superman et une superwoman : être bon-ne amant/amante et bon-ne ami/amie et bon-ne père/mère et bon-ne professionnel/le, etc. Ça fait beaucoup !

                            
Aimer l’autre pour le meilleur, c’est la part belle du gâteau. L’aimer pour ses fragilités, ses limites et ses faiblesses en est une autre. Or il s’agit bien de la même personne, celle avec qui on s'est engagée il y a quelques années. L’aimer même si elle ne comble pas mes manques, l’aimer pour elle, pour ce qu’elle donne et peut recevoir dans un juste équilibre, est-ce que ce serait aimer vraiment ?

                                      

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Posez votre question à info@lafamily.ch, Anne Jeger, psychologue, vous répondra.

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