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Echec scolaire: les multiples causes

Difficultés durables, troubles des apprentissages, estime de soi et confiance en soi fragile, défaut de motivation, difficultés familiales. Autant de facteurs qui jettent parfois un peu d’ombre au tableau des résultats des élèves et peuvent rendre le parcours scolaire chaotique.

Les multiples causes de l’échec scolaire

                    
Les causes peuvent être multiples

Une réflexion en fonction des difficultés propres à l’enfant est essentielle. Puis, pour être partie prenante dans une démarche thérapeutique quelle qu’elle soit, chacun doit être prêt: les parents et les enfants. La relation d’aide est une rencontre entre deux personnes et plus le rapport de confiance sera solide, plus grandes seront les chances de succès.

Si les démarches plus traditionnelles ne semblent pas donner les résultats escomptés, il ne faut pas hésiter à faire appel à un autre type de soutien. Enfin, certaines thérapies moins classiques, telles que la kinésiologie et le brain gym, la chromothérapie, la thérapie avec le cheval, donnent aussi des résultats probants.

Il n’existe pas une seule et unique cause de l’échec scolaire. Le parcours peut être long et tortueux avant de trouver la clef, le déclic qui permet à l’élève de se réinvestir dans ses apprentissages. Les parents doivent parfois s’armer de patience et faire preuve de compréhension dans leur accompagnement, c'est pourquoi eux aussi ont besoin de soutien.

Inutile de culpabiliser non plus, ce n’est rassurant pour personne et tout comme les solutions pour retrouver le chemin de la réussite, les causes de l’échec sont la plupart du temps variées.
   

L’enfant est «mal» orienté

Il convient en préambule de mentionner que l’échec n’est pas synonyme de redoublement. Un enfant peut se sentir en échec sans pour autant que ses notes soient insuffisantes. Les «oubliés» de l’échec sont ceux dont le parcours n’est pas à la hauteur des espérances. Et dans certains cantons très sélectifs, c’est notamment lors de l’orientation en 6e année que ces enfants risquent de baisser les bras. Préadolescents et adolescents sont déjà mis au parfum de la performance et de la sélectivité, il y a de quoi être inquiet.

Si la voie proposée ne correspond pas aux attentes de l’enfant ou parfois de celles de leurs parents, les répercussions sur la motivation, un des facteurs clefs de la réussite ne doivent pas être négligées. Dans ce cas, il convient de préserver le dialogue avec l’enfant et de continuer à l’encourager. Et surtout, de lui dire que la vie ne se joue pas à 12-13 ans. Une phrase essentielle à rappeler régulièrement et si possible de la démontrer par des exemples concrets. Évoquez les membres de la famille, amis, qui ont réussi professionnellement sans avoir été des «premiers de classe». Enfin, la réussite ne passe pas toujours par un métier prestigieux, loin s’en faut. En d’autres termes, il convient veiller à l’estime soi de l’enfant.

                     

Troubles et difficultés d’apprentissages

  • Les troubles dys- (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, dysgraphie, dyspraxie et dysphasie), les enfants à haut potentiel intellectuel, qui ont un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), la phobie scolaire figurent parmi les causes susceptibles de rendre la parcours scolaire plus chaotique. Pour ce type de difficultés, il est judicieux de s’adresser dans un premier temps à des spécialistes desdits troubles ou de demander conseil à une association, soit (les adresses de chacune de ces associations sont à lire sur la droite de votre cran, dans la bande bleue):
    • Logopédiste et associations adsr.ch ou dysphasie.ch: pour les troubles d’apprentissage du langage écrit, oral ou des mathématiques et du calcul
    • Psychologue spécialisé dans le domaine de la surdouance et association asep-suisse.org: pour les élèves à haut potentiel intellectuel (HPI)
    • Pédopsychiatre ou association aspedah.ch: pour les enfants qui souffrent d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
    • Ergothérapeuthes et psychomotriciens et association dyspraquoi.ch: pour les enfants dyspraxiques
         
  • Phobie scolaire: Le recours à un pédopsychiatre, un pédiatre, un psychologue est nécessaire.
  • Des obstacles dans le parcours de vie (problèmes familiaux, maladie, deuil) qui démobilisent l’enfant de la scolarité à court, moyen ou long terme. La courbe des apprentissages n’est pas linéaire. Elle le sera d’autant moins si des problèmes personnels viennent perturber l’élève. Si la situation d’échec est temporaire, 1-3 mois, il est peut-être préférable de l’accepter et d’axer la relation avec l’enfant sur des activités qui permettront de lui redonner le moral. En revanche, si cela dure au-delà, que l’enfant somatise (maux de ventre, de tête, plus envie de se lever), mieux vaut prendre un rendez-vous avec le pédiatre ou un psychologue qui sont à même d’évaluer la situation et de guider les parents.
         
  • Les difficultés ciblées sur quelques branches
    Dans ce cas, la prise de contact avec un répétiteur, un enseignant privé ou un centre de soutien scolaire peut aider à combler les lacunes.    
  • Les problèmes d’organisation (oublis des affaires, des devoirs, incapacité à anticiper)  
             
  • Le défaut de motivation       
      
  • Le manque de confiance en soi au niveau des compétences
    Pour ces trois derniers points, il s’agit plus de compétences structurelles. C'est pourquoi il convient de commencer par traiter le problème de fond. Le recours à un pédagogue qualifié, un coach scolaire constitue un soutien précieux. Le professionnel procède à un bilan avec l’enfant et les parents. Les stratégies d’apprentissage, les raisons du manque de motivation ou de confiance sont évaluées. Enfin, le professionnel guide l’élève et lui donne des outils concrets pour l’aider a reprendre goût aux apprentissages et à savoir comment s’investir dans sa scolarité. 

>> La suite de l'article: Echec scolaire, comment réagir?
              

Commentaires





Bevaix
14.04.2015 16:28

Je peux confirmer qu'il existe de belles solutions efficaces contre les difficultés scolaires. Je suis actuellement plusieurs enfants de 4 à 17 ans avec des méthodes innovantes et les résultats sont là, perceptibles par l'élève et vérifiables par tests. Qu'il s' agisse de dyslexie, dyscalculie, dys graphie, ... ou pas, les résultats encourageants sont bel et bien là. L'élève reprend confiance en lui et le plaisir d'apprendre fait son apparition.
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Gonsku73
10.12.2014 21:55

Merci pour votre article tout d'abord. Moi, je dois mon échec scolaire au faite de ne pouvoir avoir personne sur qui me reposer, de soutient et de modèle familiale. Ma famille venait d'arriver en France, en 1976. On ne connaissait personne. On ne parler pas la langue. Aucun traducteur à l'époque. On est seul, entre 4 murs. Comment s'intégrer si personne ne nous montre le chemin à prendre. Cela a été long. Aujourd'hui, je suis éducateur spécialisé pour les jeunes en difficulté et ce n'est pas un hasard. Voici ma part de témoingnage.
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Centre de l'Ecoute Neuchâtel
24.06.2014 18:43

Un enfant qui a des difficultés scolaires est rarement un "cancre" qui ne veut pas travailler! Il peut avoir de réelles difficultés d'apprentissage et peut également avoir perdu confiance en lui. Un enfant peut avoir des difficultés scolaires (dysléxie, troubles de l'attention, etc...) tout en étant "futé", à l'aise dans les relations sociales, un sport ou une activité extra-scolaire! Il faut savoir qu'il existe des professionnels et des outils qui peuvent aider votre enfant à retrouver confiance en ses capacités et le soutenir pour qu'il puisse donner le meilleur de soi-même. Stimuler les capacités d'écoute et d'attention d'un enfant qui a des difficultés à rester concentré et attentif peut réellement lui être d'une grande aide!

Merci Neuchâtel famille de toujours proposer des informations et liens utiles pour régler certaines situations!!

M.F, Centre de l'Ecoute de Necuhâtel
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