la fin de vie de nos parents...

Bonjour,

Ma maman est décédée en juillet, laissant mon papa (de 77 ans) seul et très triste.
Il m'a demandé de l'aider à emballer et donner ses affaires, ne voulant plus "tomber dessus" à chaque fois qu'il ouvrait une armoire,  j'y suis allée tout ce week-end, ce fut très éprouvant!
J'ai commencé par les habits, manteaux, chaussures, puis j'ai aussi trié les papiers, les produits de beauté, les choses personnelles. Je suis retombée sur plein de souvenirs, elle avait notamment gardé précieusement des documents d'un voyage à Paris que nous avions fait elle et moi il y a 20 ans...
J'ai vécu ces 2 jours habitée par des sentiments très paradoxaux: par moment je me sentais voleuse, indiscrète et sans coeur (j'ai gardé qqes trucs pour moi mais pas grand-chose et j'ai vraiment donné et jeté un max) mais j'avais aussi l'impression que c'était dans l'ordre des choses que je m'occupe de cela, je n'aurais pas voulu que qqun d'autre le fasse (sauf mon père biensur, mais il n'est pas en état actuellement). Je sais aussi que ma mère avait une grande confiance en moi et m'aurait certainement soutenue dans mes choix de tri...
Comme elle est décédée rapidement à l'hôpital, elle avait encore toutes ces affaires chez elle, comme si elle allait revenir d'une minute à l'autre (livre sur table de chevet, etc.). Ce qui est bien normal finalement... (je réalise l'incongruité de mes propos en vous les écrivant...), personne n'emballe ses affaires avant de mourir... mais c'était... comment dire?? lourd, pesant, triste, intense, mais dans l’ordre des choses aussi... mes parents m'ont donné la vie, à mon tour de les aider quand ils en ont besoin...
En m'occupant de tout ça, j'ai aussi pris conscience que mon papa vieillit, l'appart n'est pas nickel au niveau propreté, notamment la cuisine et la salle de bain... et c'est dur de prendre conscience tout ça! J'ai vraiment de la peine à lui dire "pense à donner un coup au lavabo..." car il est autonome, je suis sa fille et non sa mère...
Mais avec son accord, je vais appeler ce matin les services sociaux pour qu'il ait une aide-familiale pour son ménage, il a été d'accord pour cette aide (il a très mal au dos et à de grandes difficultés à se déplacer, donc aussi à faire l'aspi, changer lit, etc.)

 

Et vous, comment vivez-vous le « grand âge » de vos parents ? Etes-vous zen avec cela ?

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Voilà que j'avais écrit autant que toi et tout s'est envolé...hmmm! je te dis pas les noms d'oiseaux que j'ai vociféré.... mon chéri me dit c'est léger vocifér....é je reviendrai plus tard...Courage Miss...

Ton papa il habite loin du mien, le mien Prilly. Ils pourraient se voir étant veufs tous les deux.....

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Voilà un moment que je redoute dans la vie mais je sais que quand le moment viendra, je le ferai comme toi, avec beaucoup de tendresse et en me remémorant plein de bons souvenirs et tout en respectant comme l'auraient voulu mes parents.

J'ai de la chance pour le moment ils sont encore assez  jeunes et en bonne santé, croisons les doigts pour que cela dure.

 

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j'aime bien comme tu racontes ces moments entre la tristesse et la complicité... Ils me font penser à ce que j'ai vécu il y a trois ans quand ma grand-maman est morte. Bien sûr, ce n'est pas le même degré d'intensité que le lien avec sa propre maman.  j'ai accompagné ma tante dans les rangements... et il y avait de quoi faire! ma grand-maman était une collectionneuse de souvenirs en tous genres... on a à la fois beaucoup ri et pleuré aussi... J'ai bien aimé passer ce temps dans les foulards et les trésors de ma grand-maman, c'était comme passer encore un petit moment avec elle, et en plus avec une image rigolote et joyeuse à travers tous ces souvenirs et non pas celle des derniers temps quand elle était malade.

Mon grand-papa vit maintenant tout seul et pour lui aussi, ses enfants ont fait appel au CMS, à une femme de ménage, aux voisins... Il me fait rire comme il parle de son lundi par exemple: "à neuf heures, la machine tournait déjà; à dix, j'étendais mon linge et à quatre heures je le repassais!" Il s'est adapté à sa nouvelle vie de "célibataire" très rapidement, tout en ayant parfois des coups de blues: "tous mes copains sont partis... y a plus que le petit robert, un jeunot de 72 ans..." Mon grand-père a 96 ans et demi...

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Arcelor, j'ai envie de te serrer fort. C'est dur, oui. Je vis exactement ces mêmes hauts et bas que tu décris depuis février. Je sais que l'oeuvre n'est pas finie - hélas maman gardait tout, tout, et a toujours dit "vous jeterez vous, quand je ne serai plus là, toutes mes belles choses"... sans se rendre compte du crève coeur qu'elle nous a laissé. Oui, retrouver tant de petits souvenirs, tant de choses - sans valeur - si soigneusement gardés tant d'années, fait remonter toute sorte de sentiments, souvenirs enfouis, pensées et réactions; en quelque sorte, on rejoue en quelques heures, jours et mois toute notre enfance et jeunesse. Je me bas aussi avec la culpabilité de ne pouvoir pas mieux faire, plus faire; pour papa aussi, qui comme le tiens a 75 ans, n'est pas en super forme surtout émotionellement, et il y a si peu de temps dans une journée... il est si seul. Enfin. Bon courage à toi.

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Comment je vis le grand âge de mon papa est ce que je reste zen...Olalala

J'ai 53 ans et il a 82 ans..Je ne sais pas si il perd un peu la tête depuis que maman nous a quitté..Car avant il ne me parlait quasi pas...

Là il perd un peu la tête. ce matin il m'a appelé et m'a demandé quel jour on était et quelle date au moins 5 fois et il ne comprenais pas pourquoi c'était férié. je ne lui en veux pas..C'est comme cela et c'est tout..J'ai aussi trié pleins de choses avec papa de maman et dans mon dos il a tout donné alors qu'il avait envie que je le débarasse moi même....

Il veut aussi qu'on débarasse ses propres affaires avant son dp. Mais il ne sait pas quand il partira on va faire le gros pour que cela ne soit pas trop lourd de le faire après son dp.....

Je n'arrive pas à être zen car des fois il dépasse les bornes..

Mais il ne veut ni EMS ni assistante à la maison, car je fais la lessive le repassage et je change son lit et il fait la vaisselle, les commissions le ménage en gros car je l'aide pour les grosses tâches...Il va se balader avec moi ou parfois seul et il voit son frère en Gruyère et jeudi il a invité son frère à dîner chez lui.Moi je ne viens que avec et pour le dessert.....

Des fois c'est plus compliqué que d'autres, et parfois il est méchant et injuste et cela me blaisse et le lendemain même dans la demie heure il a déjà oublié...

Je lui dis et il répond c'est vrai jene suis pas gentil mais dis je moi tout de suite et je ferai un effort mais papa, je le fais et tu m'ignores...

Donc je me fais une raison pour profiter de lui car nous ne savons ni le jour ni l'heure...

On est allé au Comptoir avec mon chéri mon papa mon meilleur pôte sa cops et ma moyenne. C'était sympa d'être ensemble, après il était fatigué et bof le Comptoir. A part un livre de recettes pour mon ami du Maroc et du lard et de la viande séchée du Valais, rien d'autre. J'ai faillis craquer au point verre mais je me suis abstenue...

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Bonjour à vous!

Merci pour vos messages qui m'ont fait chaud au cœur

Heureusement que j'ai eu lundi de congé (Jeûne Fédéral) après cet intense week-end...

@Maica: oui, profite un max de tes parents, de leur parler, d'échanger avec eux sur leur jeunesse, leur rencontre, leur vie et toutes les petites choses qui font la relation... c'est tellement précieux!

@Kélé: merveilleux comme ton grand-père s'est adapté à sa nouvelle vie je trouve cela remarquable! Garder un esprit "élastique" au 4ème âge, voilà un beau but de vie!
Tout comme toi, j'ai aussi trouvé un certain apaisement à m'occuper des affaires de ma maman, la revoir en rêve dans tel habit, toute jolie et coquette... ça dé-assombrit le dernier souvenir que j'ai d'elle, à l'hôpital, avec les tuyaux, les traitements, etc. Et je dois dire que même si ces tris étaient loin d'être drôle, ils étaient aussi plein d'émotion diverses et variées, pas juste triste et morbide... Je me sens apaisée aujourd'hui de les avoir fait.

@Lol: merci... à mon tour de t'envoyer toute ma tendresse pour l'épreuve que tu traverses... tes mots m'ont parlé, ils sont en droite ligne avec ce que je ressens... Hier soir, une amie m'a parlé des 4 accords toltèques et un disait ceci:
FAITES TOUJOURS DE VOTRE MIEUX
Votre mieux change d'instant en instant, quelle que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d'avoir des regrets. "
Il m'a particulièrement "parlé", "remplie", j'espère qu'il en sera de même pour toi...

@Coco: ton papa a assurément de la chance de t'avoir... tu dois mettre beaucoup d'énergie, de vie, d'entrain dans son existence Chouette d'être entouré ainsi à la fin de sa vie, même si j'ai bien compris que tout n'est pas toujours rose...

Pour ma part, je continue ma route... sinueuse ces temps-ci... j'ai l'impression d'avoir reçu un multi-pack de "La Vie": une séparation (avec le père de mes enfants), un décès (ma mère)... l'occasion de vivre une pleine palette d'émotions... et aussi de bien se prendre la tête parfois... 

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Je ne sais pas si c'est la fin de sa vie je ne dirais pas cela comme ça...

Car il a une hernie qu'il ne peut pas faire opérer mais il trote et il bouge tout seul. On est allé à Zermatt ensemble, il y est retourné tout seul et aux Pléiades tout seule et souvent en Gruyère chez son frère le tout en train, il a un abonnement général..Et pas de permis...

Je pense qu'il va vivre encore longtemps...il a deux frères un de 76 ans qui en fait 10 de plus et un de 87 ans qui en fait aussi bcp plus. Je trouve que pour ses 82 ans il se porte biene t il ne les fait pas mais maman non plus elle ne faisat pas ses 80 ans, Et parfois je ne fais pas mes 53 ans mais mon frère il fait bien son âge, c'est  marrant....

Et la proposition pour ton papa cela tient ce n'est pas des paroles lancées à la va vite sur le forum...

Bonne suite...et courage...

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Merci arcelor, oui j'y compte bien profiter un max. ça fait partie de mes plans.

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Excuse-moi arcelor mais j'ai oubliée de te transmettre mes condoléances concernant ta maman. Amitiés.

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Merci Maica

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Oui tu as bien décrit cette période.
Nous vivons la même chose avec mes beaux-parents, devenus invalides, en chaise roulante mais chez eux. La maison qui se dégrade petit à petit, la saleté bien qu'ils aient une aide. les odeurs de plus en plus forte... et toujours leur accueil si gentil. Moi ca me fend le coeur à chaque fois que j'y vais. Me sens inutile, critique sans le vouloir, coupable de ne pouvoir faire plus, de ne pas pouvoir les prendre chez nous.
Et le temps passe si vite à la maison, et si doucement chez eux. Il n'y a que là-bas que j'entends le tic tac de l'horloge et ce tic-tac me glace, me donne froid.
Mes parents, Dieu merci, pêtent le feu, ont une pêche fabuleuse, bien qu'ils vieillissent. de plus, ils ont décidé de ne pas être un fardeau pour nous et sont complètement autonomes à 85 ans. Je les soupconne même d'avoir plus ou moins prévu leur fin ensemble... mais bon c'est une autre histoire, ils vivent loin de nous, à 800km, alors heureusement qu'ils sont autonomes.
Mais pour mes beaux-parents c'est tout à fait autre chose, ils sont dépendants et bien fatigués.

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Ces messages m'ont émue et rappelé leurs absences demeurant désormais dans les souvenirs ressurgissant au fil du temps. 

Après une année de grandes difficultés, il nous remerciait de les avoir laissé à leur domicile et semblait vouloir partir ensemble. En exprimant mon souhait qu'ils se reposent en EMS dès que cela n'irait plus, afin que l'on puisse déblayer de leur vivant leur appartement, j'étais loin de me douter que ce voeu serait exaucé. Par la suite, j'ai appris qu'une autre personne avait également exprimé le voeu que sa mère parte plutôt entourée de personnel soignant (ce voeu a également été exaucé). Dieu merci!  Il est permis de voir se réaliser certaines choses au mieux. 

 

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Mes parents sont morts jeunes... en tout cas mon père (38 ans!). Ma mère a été bien malade avant de partir, à 67 ans, et quelque part, le deuil était déjà entamé avant quelle ne meure. Il reste que lorsque le moment est arrivé j'ai pu l'accompagner dans son agonie et que ce que j'ai vécu dans ces moments a été une grande leçon d'humanité. Jusqu'au bout ma mère m'a appris des choses.

Dans ce que Arcelor a décrit, j'ai retrouvé l'émotion que nous avons eue les 3 filles lorsque nous nous sommes décidées à trier les quelques cartons qui restaient de ses affaires. Ce moment nous a aussi permis de revoir nos propres inter-relations et à nous rapprocher davantage.

Aujourd'hui, je suis assez heureuse de n'avoir pas de vieillards " à charge"! Mes beaux-parents sont encore en vie et autonomes. Peut-être devrons-nous nous en occuper dans un chemin de dépendance, peut-être pas, on verra. Mais c'est la vie!

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C'est vrai Arcelor je ne t'ai pas envoyé mes sincères condoléances pour ta maman....

 

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Bonjour, il est évident que cela rend très triste le fait de perdre un parent. Quelle épreuve..

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