Notre société actuelle a généré un monde du travail où les machines ont allégé les travaux pénibles mais en même temps, elle a instauré le stress au travail et le burn-out au nom de la rentabilité et du profit à court terme.
Il en résulte que nous devons nous-mêmes prendre soin de nos plus chers outils, à savoir notre corps et notre cerveau.
En effet, notre cerveau est comme nos muscles. Pour donner son plein potentiel, il a besoin de repos entre les moments où il est sollicité.
Or, aujourd’hui, dans notre vie privée comme dans notre vie professionnelle, les temps de repos physiques et psychiques n’ont plus la côte. Au contraire, être débordé est interprété comme le signe d’une vie riche.
Les outils informatiques viennent soutenir cette croyance en nous permettant d’exécuter plusieurs tâches à la fois en emmagasinant un nombre d’informations toujours plus impressionnant en un temps record.
Oui, mais voilà, le cerveau, lui, ne suit pas. S’il reçoit trop d’informations à la fois avec l’injonction de les traiter, il les empile sans pouvoir les hiérarchiser et il finit par saturer.
Il en résulte de la confusion, un ralentissement, voire une paralysie de la capacité d’agir et donc une perte d’efficacité avec un sentiment de culpabilité et d’incompétence à la clé.
Le burn-out est donc là lorsqu’il y a un décalage entre ce qu’on doit faire et ce qu’on peut réellement faire, avec non reconnaissance des besoins de pause ni des limites légitimes.
Le cerveau, surchargé, sans repos suffisant entre les tâches à accomplir et menacé de disjonctage, passe alors par le corps pour tirer la sonnette d’alarme et exprimer son besoin de repos.
Cela va commencer par un sentiment physique d’harassement, de fatigue physique non liée à un effort physique. Peuvent s’ensuivre un sentiment d’oppression de la cage thoracique, de soudaines douleurs à différents endroits du corps, des difficultés digestives, des maux de tête…
Chacun va réagir en fonction de ses zones de fragilité dans le corps mais c’est le signe que la personne puise dans ses réserves, voire fonctionne au-delà de ses limites et se met en danger.
A ce stade-là, il est urgent de REAGIR !
Mais pour éviter d’en arriver là, il est important de ne pas minimiser les signes avant-coureurs du burn-out ou de penser que ça n’arrive qu’aux autres mais d’AGIR !
Aux premiers signes, écoutez-vous et imposez-vous de ralentir la cadence dans tous les domaines de votre vie, professionnel certes mais également personnel et relationnel .
- Témoignez à votre entourage personnel mais aussi, si possible, professionnel ce qui se passe pour vous.
- Décrivez vos symptômes de façon à amener vos collègues à se poser également la question de leur santé professionnelle.
- Faites alliance avec ceux qui vont se reconnaître dans ce que vous décrivez et qui sont motivés à ne pas tomber en burn-out.
- Réfléchissez ensemble à la mise en place d’un nouvel équilibre entre l’énergie disponible dans votre équipe et les exigences de l’entreprise dans le but de réduire la charge de travail dans votre service.
Une fois les sources d’équilibre identifiées en respectant les valeurs phares de l’entreprise et celles des collaborateurs, référez-en ensemble à vos supérieurs hiérarchiques.
Mettez en place la nouvelle organisation en prévoyant une réévaluation dans un délai déterminé pour tenir compte des objectifs de l’entreprise tout en prévenant les burn-outs chez les collaborateurs.
Dans les cas où la concertation entre les collaborateurs n’est pas envisageable du fait d’un climat trop dégradé, il reste toujours fondamental d’agir à titre individuel sous peine d’un effondrement qui demandera des mois, voire des années pour se reconstruire.
Cela passe là encore par la réalisation que son énergie n’est pas illimitée, que le cerveau ne peut être en permanence sous pression et que des changements en vue de récupération et temps de repos sont impératifs sous peine de burn-out aggravé.
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