Les mathématiques ne devraient jamais être synonymes d’ennui ou d’angoisse. Les maths devraient plutôt se présenter sous forme de jeu, avec ce qu’il faut de mystère, d’humour et de défis, sans jamais perdre de vue leur rigueur essentielle. Cependant, rigoureux ne doit pas signifier douloureux.
C’est dans cet esprit que sont conçus les cours hebdomadaires de maths et de logique au Swiss CleverCenter.
Les ateliers commencent généralement par un exercice d'échauffement ludique : résoudre des énigmes mathématiques, se mettre en scène pour relever des défis amusants. Ce moment permet aux élèves de se mettre en condition pour la suite du cours, où l’essentiel n’est pas uniquement de trouver la réponse finale, mais de savoir expliquer clairement son raisonnement mathématique, de « défendre son os » devant les autres. C’est ce qui forge l’esprit de réflexion et développe la confiance en soi.
Un auteur a écrit un jour que « chaque chose est belle si on la regarde avec amour ». Cette phrase illustre parfaitement ce que l’enseignement des mathématiques peut insuffler aux élèves : une réelle beauté esthétique et affective.
Voir un enfant captivé par un problème, refusant de quitter sa chaise tant qu’il n’a pas trouvé la solution, même après la fin du cours, est un véritable succès pédagogique. Cet « esprit de chasse » renforce la confiance des élèves, leur apprend à persévérer et les aide à comprendre que personne n’est jamais « nul » en mathématiques.
La diversité constitue le cœur même d’une approche pédagogique réussie.
Chaque enfant étant différent, chaque élève doit être accompagné selon sa personnalité : certains nécessitent un encouragement permanent, d’autres préfèrent un cadre clair et bien défini. La diversité s’exprime également dans les différences entre filles et garçons face aux maths. Sans généraliser, les garçons entrent souvent dans une dynamique compétitive et agitée, tandis que les filles privilégient généralement une approche collaborative et posée. Les classes mixtes offrent souvent un équilibre idéal entre ces deux dynamiques.
Qu’importe le groupe, l’essentiel est de maintenir le cours de maths vivant, stimulant, tout en conservant un cadre clair. L’objectif principal est que chaque élève ressente du plaisir à réfléchir, à collaborer et à dépasser ses propres limites.
Une autre clé essentielle est la logique mathématique.
L’expression « c’est logique » est souvent employée à tort pour éviter d’approfondir un raisonnement mathématique.
Introduire la logique dans l’enseignement des maths dès le plus jeune âge permettrait d’aborder les mathématiques avec précision et rigueur.
Comme le disait Euclide : « Ce qui est affirmé sans preuve peut être réfuté sans preuve. »
Une fois les bases de logique acquises, l’enfant devient capable de réfléchir par lui-même, sans avoir besoin de recettes toutes faites.
C’est dans cet objectif que la Méthode Fabian a été développée. Après un peu plus d’une année de logique, les élèves de 9, 10, 11 ans sont capables d’aborder l’algèbre comme s’ils étaient déjà en 11e.
Pour eux, l’algèbre et les démonstrations mathématiques, deux monstres bien connus avec leurs x et y, ne feront jamais peur. Au contraire, ils en redemandent.
Enfin, le plus important demeure l’affection sincère portée aux élèves.
Enseigner les maths signifie aimer ses élèves, prendre plaisir à partager avec eux et s’adapter à chacun. Valoriser chaque petit progrès est crucial, car enseigner les maths, c’est avant tout accompagner chaque enfant dans la découverte de richesses qu’il ne soupçonnait peut-être pas encore.
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Andrea Fabian Montabert, docteur en physique et médiatrice scientifique, est la directrice de Swiss CleverCenter où elle enseigne les mathématiques et la logique grâce à la Méthode Fabian, qu'elle a développée au fil de ses nombreuses années d'observations pédagogiques.
Auparavant, elle a développé et animé pendant une vingtaine d’années les "Maths en jeu" à l'EPFL.
Elle est également autrice du livre "Mais c'est logique", paru aux Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (PPUR).
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