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Lettre aux adolescents victimes de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement

Lettre aux adolescents victimes de violences scolaires  

Je suis depuis plusieurs années maintenant des enfants et des adolescents victimes de harcèlement à l’école et de cyberharcèlement. En individuel et depuis peu en groupe.
Je suis touchée de voir à quel point ils sont démunis, en souffrance et très seuls face à ces violences. Et je me sens en partie responsable en tant qu’adulte que nous en soyons arrivés là. 
Ce pourquoi je suis activement engagée dans l’association VIA qui met tout en œuvre pour informer, sensibiliser et prévenir. 


Mais fort heureusement, beaucoup de professionnels et de parents se mobilisent pour œuvrer en ce sens et aider tous ces enfants et jeunes à faire face à la violence, celle des autres et parfois la leur, en sourdine. Car nous savons qu’un enfant harcelé peut risquer de harceler à son tour et il faut pouvoir enrayer cette culture de la domination pour passer à un niveau supérieur de conscience collective grâce à notre belle intelligence émotionnelle et sociale. 

Dans l'ombre des couloirs

Dans l'ombre des couloirs, un murmure s'élève,
Des rires acerbes, des mots qui blessent,
Des cœurs en détresse, des âmes en trêve,
Un enfant se cache, son regard se presse.

Les jours passent, le poids s'alourdit,
Un sentiment d'abandon, une lutte sans fin,
Les adultes, où êtes-vous, quand la douleur s'épanouit ?
Votre silence résonne, comme un cri dans le lointain.

Responsabilité partagée, ô société,
Écoutez ces voix, ces pleurs étouffés,
Il est temps de briser ce cycle de cruauté,
De tendre la main, de ne plus détourner.

Chaque geste compte, chaque mot a son poids,

Ensemble, levons-nous, faisons entrer notre foi, 

Pour un monde où l’amour et le respect s’emploient.

Anna, 17 ans

Cher.es adolescente.s victimes de violences scolaires,

J’ai envie de vous dire « Vous n’êtes pas seul.es. »
Mais si, vous l’êtes :  vous me le dites !
Vous ne pouvez faire confiance à personne. Même pas aux adultes à la maison, parfois ; même pas aux adultes à l’école, souvent.

La détresse que vous ressentez est réelle et profonde. Pour certains d’entre vous, chaque jour qui passe est marqué par des mots cruels, des moqueries, des menaces, des messages malveillants « Suicide-toi, tu ne sers à rien, débarrasse la planète ! » …

Ce n’est pas de votre faute, vous n’avez rien fait.

C’est de notre responsabilité, nous, adultes, de vous éduquer, vous protéger, vous soutenir, vous apprendre que vivre dans ce monde n’est pas facile et que la vie n’est pas juste. Vous enseigner que nous sommes tous responsables de nos actes, bienveillants et malveillants. Qu’il y a des lois, des règles pour interdire, protéger et sanctionner. Et que nous sommes les garants et les gardiens de ces règles pour bien vivre ensemble. Et ça commence à la maison. Car le harcèlement existe aussi dans la fratrie. 

La société entière doit prendre conscience de l'impact du harcèlement et du cyberharcèlement. Cela nécessite une mobilisation collective : des parents, des enseignants, des responsables politiques et des citoyens. Chacun de nous a un rôle à jouer pour dénoncer ces comportements inacceptables, et agir avec intelligence et pédagogie pour créer un climat sûr et bienveillant dans les écoles. 

N’hésitez pas à parler de ce que vous ressentez à un parent, un enseignant ou un ami de confiance. C’est ainsi que vous brisez le silence. Et celui des autres. 

Et nous prendrons nos responsabilités, avec courage et détermination, en faisant de notre mieux pour vous rendre la vie plus douce. 


Vous m’avez dit …
Je fais le rêve… que les gens soient respectueux entre eux… qu’on arrête le harcèlement à l'école et partout ailleurs ...que les harcelés aient une force surhumaine pour se défendre...que les jeunes ne se discriminent plus entre eux, que chacun puisse trouver sa place et que tout le monde soit respecté… »

Grâce aux ateliers Résiste ! vous êtes sorti.es la tête haute, et vous m’avez encore dit…

"J'ai apprécié rencontrer des personnes ayant un vécu similaire au mien et de pouvoir parler sans être jugée" Mathias 15 ans

"J'ai retenu qu'il était important de se positionner par rapport aux autres et que je ne suis pas seule" Amelia 14 ans

"Il faut avoir du courage ! Stand up for yourself !" Naomie 16 ans

"J'ai de la valeur, ce n'est pas de ma faute si je me suis faite harcelée. Les harceleurs s'en rendront compte un jour et s'en voudront car NON ce n'est pas normal de se faire harceler ! " 
Luca, 13 ans 

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