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Anticiper ses funérailles: une décision plus si taboue

La planification des obsèques est un sujet qui gagne en importance. Si dans certains pays d’Europe, ce sont parfois plus de 25 % de décès qui sont couverts par un contrat, en Suisse, de nombreux individus commencent à s’y intéresser de très près. Assez logique comme état d’esprit sachant que la mort est inéluctable ! Les mentalités d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier et ce qui était auparavant tabou est désormais inscrit dans les mœurs.

Pourquoi les planifier ?

Il suffit d’avoir vécu au moins une fois dans sa vie le décès d’un proche pour prendre conscience qu’un tel événement engendre bon nombre de questionnements, de doutes, mais aussi une part d’inconnu. En période de deuil, il n’est pas évident de prendre des décisions éclairées.

Épargner aux proches un stress émotionnel supplémentaire

Pour la famille donc, un décès c’est un moment éprouvant, tant sur le plan moral que financier. Sans être familier des démarches à entreprendre, comment savoir à qui faire appel ? Comment s’y prendre ? Quoi faire une fois le certificat de décès en main ? Quels sont les délais légaux à respecter ? Quelles prestations choisir pour offrir au défunt des célébrations à son image ? Et surtout qui doit prendre les décisions ?

Lorsqu’aucune disposition n’a été prévue, les proches peuvent se retrouver dans une situation délicate. Des conflits intrafamiliaux peuvent surgir ou le choix de l’entreprise de pompes funèbres peut se faire à la va-vite induisant des obsèques pas aussi convenables que ce que l’on aurait souhaité.

Or, tout le monde sait qu’il est important que le dernier adieu se déroule dans de bonnes conditions pour pouvoir aller de l’avant. En anticipant son départ, on évite à son entourage de devoir subir un stress émotionnel supplémentaire, puisque tout est déjà prévu.

Prévoir les coûts liés aux funérailles

Indéniablement, les obsèques ont un coût, même en optant pour quelque chose de sobre. Entre les différentes fournitures comme le cercueil, l’urne, les fleurs, les différentes taxes, les frais de transport, la location d’une salle de cérémonie, les honoraires des porteurs, du maître de cérémonie ou des musiciens, le total peut rapidement s’élever à plus de 6’000 francs. Et c’est sans compter le coût d’une concession et de celui de la sépulture.

Bien que la ville de Genève prévoie, sous certaines conditions, la prise en charge des prestations funéraires obligatoires pour ses habitants, ce n’est pas le cas de la plupart des autres communes du canton. Qui plus est, des frais supplémentaires seront facturés pour les services dépassant ce cadre.

Face à ce constat, il paraît donc indispensable d’éviter à ses proches d’avoir à assumer ces frais. En effet, tout le monde ne peut se permettre de payer une somme si importante, surtout sans y être préparé.

S’assurer que ses volontés soient respectées

Les membres d’une même famille peuvent avoir des croyances différentes de même que leur rapport à la mort. Les laisser organiser ses funérailles ne garantit pas qu’elles seront telles qu’on les aurait voulues.

Bien sûr, chacun peut rédiger des volontés funéraires. Mais où est la garantie que la famille les respecte si elle n’a pas connaissance du document ? Que devra-t-elle faire s’il subsiste un quelconque flou autour de tel ou tel souhait ? Comment être certain que les seront respectées à la lettre ?

Pour ce faire, il est possible de souscrire à un contrat de prévoyance funéraire.

  

Opter pour la prévoyance funéraire

La prévoyance funéraire est une solution qui permet à la fois de prévoir l’aspect logistique, décisionnel et financier de ses obsèques. On choisit les prestations desquelles on souhaite bénéficier le moment venu et on s’acquitte des montants relatifs.

Lorsque le décès survient, les fonds sont immédiatement disponibles et la famille peut vivre son deuil plus sereinement.

Aussi, il faut garder à l’esprit que la prévoyance funéraire n’est pas un contrat d’assurance et sert à financer l’organisation de ses obsèques. Lorsque le montant a été payé en totalité, les prestations sont acquises.

Voici les volontés qu’un contrat de prévoyance funéraire permet de définir :

  • Crémation ou inhumation,
  • Type de cérémonie (religieuse, civile),
  • Choix du cercueil ou de l'urne,
  • Lieu de la cérémonie,
  • Présence ou non d’intervenants (porteurs, maître de cérémonie, musiciens),
  • Préférences pour l’annonce de décès (faire-part, avis de décès),
  • Type de sépulture.

Quand franchir le pas ?

À la différence d’une assurance décès qui prend fin généralement à l’âge de la retraite, la prévoyance funéraire peut être souscrite à tout âge. Chez Everlife.ch, une entreprise qui propose des contrats de prévoyance funéraire à Genève, l’âge moyen des souscripteurs est de 54 ans. On est donc bien loin de la solution réservée aux individus de fin de vie !

L’important finalement est de faire la démarche lorsqu’on se sent prêt. Certains prennent conscience de cette nécessité lorsqu’ils sont eux-mêmes confrontés à un décès, d’autres préféreront en discuter avec leur famille, ne serait-ce que pour leur expliquer pourquoi ils la font. D’autres encore franchiront le pas en couple, dans l’optique de protéger le proche survivant si l’autre venait à disparaître.

Bien entendu, cette décision est personnelle et chacun saura trouver le moment idéal pour se lancer.

Ce qui importe finalement, ce n’est pas tant le « quand », ni le « pourquoi », mais d’être conscient qu’il est dans la responsabilité individuelle de toute personne de prendre des dispositions – et des dispositions suffisantes – pour soulager ses proches le plus possible et leur offrir la possibilité de traverser un deuil plus sereinement.

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