Pardonner à ses parents

Pardonner à ses parents

Le pardon, appris dès le plus jeune âge, est utilisé pour mettre fin à des conflits ordinaires. Mais qu’en est-il du pardon entre parents et enfants devenus adultes ? peut-on et doit-on nécessairement pardonner à ses parents, même les fautes graves ?

Quand le parent n’est pas suffisamment bon

Depuis son plus jeune âge, l’enfant grandit au sein d’une famille qui est censée prendre soin de lui·elle. Petit être fragile, il·elle leur doit la vie, et son maintien. Il existe donc une relation asymétrique entre des parents qui sont pourvoyeurs de soins et de bien-être, et un enfant qui dépend d’eux. L’enfant se construit une image de parents qui savent ce qui est bon pour lui·elle. Il lui est alors difficile sinon impossible d’en vouloir à ceux qui prennent soin, quand bien même ils ne seraient pas suffisamment bons… L’enfant bien que victime du mauvais traitement de ses parents ne se sent pas moins responsable ; c’est de sa faute si ses parents se comportent ainsi.
La première étape du pardon peut trouver racine ici ; se donner le droit d’avoir été un enfant, et donc d’être victime du mauvais comportement de ses parents, et d’en être en rien responsable.   

Le pardon, c’est avant tout pour soi

Afin d’avancer dans la démarche du pardon, il faut identifier pour qui on le fait, et dans quel but. Le pardon est un choix, qui ne concerne que soi, et nul autre. Il nécessite du temps pour réfléchir à l’intérêt et le soulagement que l’on pourrait en tirer. Pardonner n’a pas vocation à oublier ce qui s’est passé, ni l’excuser, mais bien de s’offrir une chance de pouvoir passer à autre chose, de retrouver le chemin de la vie, au présent.
Le pardon ne devrait pas attendre de réponse ; il ne concerne que vous. En effet, il se peut que le parent refuse de reconnaître ce que vous avez pu vivre. C’est pourquoi, que le parent soit décédé ou vivant, présent ou absent, le pardon peut lui être accordé. Ceci peut prendre la forme d’une rencontre, d’une lettre écrite (sans nécessairement la poster) où vous pouvez déposer ce que vous avez vécu, et peut-être accorder à ce parent le droit à l’erreur, pour autant que cela soit pardonnable. Lui·elle aussi a possiblement vécu quelque chose de semblable dans sa jeunesse sans avoir pu s’en séparer …

Pardonner, c’est s’affranchir de la douleur du passé encore présente.

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