Les temps changent…
Et les besoins évoluent. Les enjeux sont de plus en plus forts autour de la conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale. Les jeunes couples veulent désormais commencer leur vie de parent sur des bases décentes en étant ensemble aux côtés de l’enfant.
Un congé paternité de deux semaines, est donc bénéfique pour tous les membres de la famille.
Il va permettre à l’homme de contribuer aux nouvelles tâches et responsabilités en lien avec le bébé, de mieux accompagner la mère qui vient de vivre un événement très éprouvant physiquement, psychiquement et émotionnellement, et surtout de créer un lien personnel avec son enfant.
Des études montrent que les premières heures, les premiers jours sont essentiels pour que se crée de manière plus étroite la relation père-enfant. Les nouvelles générations de pères souhaitent développer cette relation interpersonnelle avec leur enfant avec notamment un engagement émotionnel et éducatif différent.
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne nuit pas au travail…
D’autres études sur la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle révèlent un retour sur investissement pour les employeurs qui ont réfléchi à un espace de travail approprié. Les employés qui bénéficient d’un temps de travail adapté, d’horaires aménagés dans une organisation plus souple et agile sont plus productifs de 8%. Les entreprises très concurrencées ou bien informées le savent et ont déjà mis en place ces mesures bon marché et très vite rentables. Il faut que les autres entreprises prennent le temps, malgré le stress, de s’informer et de négocier ce virage. Ce sera tout bénéfice autant pour les dirigeant.e.s que pour les employé.e.s.
Certaines entreprises – Novartis propose 18 semaines aux futurs papas – ont déjà mis en œuvre des mesures ?
Il y a des inégalités de traitement entre celles qui ont la taille suffisante pour s’organiser, financer les coûts et les petites et moyennes entreprises. Un congé paternité, c’est plus d’égalité pour tous les employés, que vous travaillez à la Coop, chez Migros ou alors dans une société de maçonnerie ou que vous soyez salarié agricole.
Le choix du mode de vie familial en Suisse est très restreint par des inégalités entre les sexes. La différence de salaires homme-femme, les crèches trop rares et chères, les assurances sociales insuffisantes pour les femmes sont autant de facteurs qui limitent la liberté du couple qui devient parent de répartir comme il le souhaite, les activités rémunérées et non rémunérées. Ce n’est de loin pas encore le cas. Et ceci dans une démocratie que l’on dit l’une des plus développées…
Concrètement comment ça se passe?
Bref comparaison avec l'Europe voisine, seuls certains pays l'ont instauré:
Date de mise à jour 05.05.2022
Laisser plus de place au masculin dans le monde encore trop féminisé de la petite enfance. Enfin un livre qui sort de l’ordinaire ! Un livre génial sur la paternité et l’implication des hommes dans la sphère familiale ! Alors que les jeunes parents jonglent pour mener de front éducation, vie de famille et de couple, vie professionnelle et sociale, les pères jouent un rôle déterminant dans l’équilibre familial. Plus que jamais dans l’histoire de l’humanité, ils s’impliquent dans la période de la naissance et dans le soin aux enfants. Marie-Claire Zaugg, spécialiste en haptonomie et en accompagnement parental explore les enjeux de ce nouveau paradigme et propose une réflexion constructive sur la place de l’homme dans la période périnatale et dans la famille en général.
Commentaires
Une recherche en sciences sociales menée à l'Université de Lausanne aborde cette question et explore les différentes situations de prise de congé par les pères. Plus précisément, le but but est d'analyser les expériences de pères qui ont pris au moins un mois de congé (sous n'importe quelle forme) pour s'occuper seul de leur enfant (pendant que la mère était retournée au travail par exemple) de moins d'un an (ou alors jusqu'au maximum de 3 ans).
Nous recherchons de personnes concernées par ce type de congé, disponibles pour un entretien d'environ une heure et demie. L'entretien se déroule selon les disponibilités et à l'endroit qui convient le mieux pour le participant. Merci de contacter : Isabel Valarino, isabel.valarino@unil.ch, 076 458 66 22.
Cette recherche s'inscrit dans un projet de recherche comparatif entre 12 pays européens, mené dans le cadre du réseau de recherche sur les congés parentaux : www.leavenetwork.org.