Chaque année, pendant les premières semaines d’école, nos enfants nous font part de leurs découvertes dans leur nouvelle classe. Enseignants, camarades, cours, activités…Il y a parfois de belles surprises, ou de petites ou grandes déceptions. Emploi du temps compliqué, professeur avec qui le courant ne passe pas ou bien qui suscite de suite l’enthousiasme, camarades accueillants ou au contraire excluants, ambiance de la classe stressante ou motivante, les ingrédients qui vont faire la réussite de l’année d’un élève doivent être présents. Si l’un d’eux fait défaut, les dix mois qui suivent peuvent devenir un enfer.
Les recherches en neurosciences montrent bien que plus un élève est épanoui et en situation de bien-être dans ses apprentissages, plus ceux-ci seront performants et plus l’élève sera en situation favorable, autant pour se développer que pour être motivé et…heureux !
A contrario, plus les charges mentales et émotionnelles seront pesantes, plus le jeune va devoir dépenser de l’énergie pour supporter ses journées de classe, moins il sera en disposition d’apprendre, et plus sa motivation et son moral seront difficiles à maintenir. Le bien-être est donc une vraie clef qui va permettre à votre enfant de profiter pleinement des très nombreuses heures qu’il passe à l’école.
En tant que parents, nous avons parfois la possibilité de nous questionner sur le potentiel qu’a l’école ou la classe de notre chère progéniture pour l’épanouir. Je dis parfois, car il arrive que les circonstances matérielles fassent que nous n’avons aucune influence sur le choix de l’école et que quoi qu’il arrive, il faudra composer avec. Mais lorsque ce choix est possible, quelles questions se poser pour évaluer ce bien-être essentiel ?
Les réponses sont variées, mais en général, nous attendons de l’école plusieurs bénéfices.
Parfois, on se dit que notre enfant sera mieux dans l’école la plus proche de la maison, parce qu’il y tissera des liens forts et durables avec des jeunes qu’il croise chaque jour. Et cela même si le lieu scolaire n’apporte pas le bien-être attendu.
Les relations amicales de proximité peuvent se développer dans le cadre des activités extra scolaires, du sport, de la musique, ou tout simplement en allant jouer après l’école à la place de jeu. Et il est rare que les éléments décisifs des amitiés soient le combo « même école-même quartier ».
Tout enfant a des besoins précis. S’il est très scolaire, cela passera alors plus ou moins inaperçu. Quand un élève a une spécificité bien identifiée comme les troubles dys, des troubles de l’attention ou d’autres qui le rendent atypique, il est capital de se demander si l’école sait prendre en charge les besoins liés à ces spécificités pour que l’enfant apprenne avec un bien-être suffisant.
En conclusion, le bien-être à l’école est un élément essentiel pour l’épanouissement du jeune et pour que ses apprentissages soient fructueux. Il est toujours temps de se demander si l’école dans laquelle il se trouve répond à ce qui l’amènera à cela.
Ève-Marie Klima
Fondatrice de l’Ecole Germaine de Staël
Un magnifique livre sur le bonheur