Parce qu’il se réinvente, mélange plusieurs disciplines, le cirque contemporain séduit des jeunes en quête de nouveauté.
Parkour, trampoline, vélo ou diabolo, la force du cirque moderne est de de mêler les arts.
« Les jeunes artistes d’aujourd’hui dansent, font du théâtre, remarque Yukié Vauthey, directrice de Ecole de cirque Lausanne-Renens. C’est cette richesse, cette diversité du cirque actuel qui plaisent. »
En inscrivant leur enfant à un stage de cirque pendant les vacances, les parents voient à la fois un espace créatif et de partage sans esprit de compétition forcené.
« Même si plusieurs élèves s’essaient au contorsionnisme ou au funambulisme par exemple, il est difficile de les comparer, juge Mme Vauthey. Chacun va y mettre quelque chose de personnel et d’unique. »
Tissu aérien, corde lisse, jonglage, trapèze, au-delà du seul aspect sportif, les différents numéros sont aussi un moyen d’exprimer sa propre sensibilité. « Attention tout de même à ne pas s’éparpiller, prévient Mme Vauthey. Si l’on peut toucher à tout, à un moment donné il faut travailler pour progresser. » Accessibles et positifs, les arts circassiens n’en sont pas moins exigeants et pour y arriver on a besoin de répéter, répéter, répéter…
Des émissions télé comme « Le Plus Grand Cabaret du monde » ou « La France a un incroyable talent » – dont Emi Vauthey la fille de Yukié Vauthey a été finaliste à deux reprises – ont redoré l'image du cirque.
Aux numéros d’autrefois qui s'enchainaient sans vraiment de rapport entre eux ont succédé des spectacles empreints de poésie et d'imagination. « Le Cirque du Soleil ou le Cirque Éloize racontent une histoire, s'attachent aux personnages et pas seulement aux performances, analyse Mme Vauthey. Mais les cirques traditionnels à la Knie restent des références et des lieux où l’on aime retourner. »
En Suisse, de plus en plus de jeunes sont attirés par le caractère multiforme, artistique et un peu magique du cirque.
« A la différence des sports classiques, il n’est pas nécessaire de débuter très jeune, observe Mme Vauthey. Vous pouvez commencer à 14 ans et espérer peut-être en faire un métier plus tard. »
Preuve de son succès, au gymnase Auguste Piccard à Lausanne, quelques jeunes motivés ont choisi un parcours sport-études dans le cirque tandis que d’autres avec tout autant de potentiel suivent durant un an, une formation préprofessionnelle à l’école de Lausanne-Renens.
« Ensuite, ils iront en France, en Belgique, à Montréal dans des écoles professionnelles pour continuer d’apprendre, indique Mme Vauthey. Ils partent voir ailleurs ce qui se passe et enrichir leur art. »
En attendant de faire leur show devant un vrai public qui les applaudira à tout rompre.
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