Grâce à sa réputation, le bac français attire de nombreux élèves dans l’une des onze écoles privées helvètes.
« Plus de 400 jeunes passent le bac français chaque année en Suisse, premières et terminales confondues, rapporte Emmanuel Coigny, président du GESBF*. Son principal atout est d’être un diplôme connu et reconnu par toutes les universités du monde. » Ici ou ailleurs, il représente un précieux sésame pour intégrer les établissements les plus renommés.
« Avec le baccalauréat français, certains de nos élèves partent entre autres, aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Australie, observe André Baltus, directeur de l'Institut Sainte-Marcelline-Lycée français de Lausanne.
En Suisse, le bac offre des points de chute qui ne sont pas donnés à tous : EPFL, HEC, Médecine. »
Ajoutez à cela, des parents qui suivent de près leur scolarité et ces jeunes, bac en poche, peuvent entrevoir de brillantes et longues études.
Quelles orientation avec le bac français?
En France, il existe un baccalauréat professionnel, un baccalauréat technologique, mais en Suisse seul le baccalauréat général est enseigné.
Ce dernier se subdivise ou plutôt se subdivisait en trois filières : scientifique (Bac S), économique et social (Bac ES) et littéraire (Bac L).
Avec la réforme de 2020, ces filières ont disparu et ont été remplacées par douze spécialités.
« L’élève a la possibilité de personnaliser un peu plus son parcours, juge M. Coigny. Concrètement, l’élève doit retenir trois spécialités en première et en garder deux en terminale. » Numérique, physique-chimie, mathématiques, histoire-géographie, sciences économiques, langues sont quelques-uns des choix à sélectionner.
« L’élève peut y faire son marché, composer son propre menu, remarque M. Baltus. Rien ne l’empêche de prendre philosophie et mathématiques, à lui de savoir où il veut aller après son diplôme. »
En 2021, le titulaire d’un baccalauréat français aura dû choisir des options spécifiques en maths et en sciences pour entrer à l’université de Genève ou de Lausanne et avoir obtenu une moyenne de 12/20 à son examen. La convention signée avec le Rectorat de l’académie de Grenoble, avec l’appui de l’ambassade de France en Suisse et du consulat de Genève, permet aux élèves du GESBF de bénéficier du contrôle continu fraîchement mis en place. Dès la classe de première et pour valoriser davantage le travail des élèves et leurs progrès, il prend en compte les notes du bulletin (10 %) et les résultats à trois séries d'évaluations communes (30 %). Plus adapté, plus individualisé, le bac français répond aux aspirations des lycéens et leur donne les moyens de se projeter avec confiance dans l'avenir.
François Jeand’Heur
* Groupement des écoles suisses préparant au Baccalauréat français
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