Les enfants avec des difficultés concernant la lecture, l’inversion de lettres ou de chiffres peuvent être rencontrés de façon relativement fréquente lorsque l’on enseigne.
De plus, ce trouble engendre souvent plusieurs autres obstacles, telles que la difficulté à mettre en lien ce qui est dit par oral (phonème) avec son correspondant écrit (graphème) et/ou la difficulté à reconnaître des mots, voire à en sauter – l’influence de la mise en page (saut à la ligne, interligne…) est importante.
Cependant, on peut relever quelques complications rencontrées de façon régulière par les élèves. Le fait d’avoir un retard dans la lecture et une compréhension plus difficile leur demande un coût cognitif plus élevé pour faire le travail, et donc plus de temps que les autres. Conjointement à ceci, les devoirs avec un délai limité amènent souvent à des erreurs de lecture car ils n’ont pas le temps de se concentrer sur le travail. De plus, la compréhension du sens des textes pose régulièrement problème. Les erreurs d’orthographe, de même que des difficultés de rédaction, sont aussi très présentes et amènent à des complications non seulement en français, mais dans toutes les branches demandant un apprentissage écrit.
Hors de la technique, ces problèmes peuvent amener les enfants dyslexiques à un manque de motivation, et à une adversité sociale due notamment au retard dans les notes par rapport à leurs compères.
Il est de fait important de comprendre que les influences sur l’enfant vont au-delà du simple apport du répétiteur. Les cours s’inscrivent dans un dialogue avec les personnes entourant l’enfant (parents, enseignants), dans le cadre de travail donné, ainsi que dans la forme que va prendre la matière (écriture, mise en page, délais…).
Il faut noter que chaque enfant à ses singularités, il ne s’agit donc pas ici de prétendre répondre à chaque cas mais bien de donner un angle, une perspective qui permettra au répétiteur d’adapter son enseignement pour l’élève en question. La dyslexie a des répercussions différentes en fonction des enfants et il ne faut pas réduire l’enfant à ce problème.
Pour déterminer le profil d’apprentissage et de motivation des élèves dyslexiques, les élèves doivent passer des tests, qui permettent aux répétiteurs d’adapter les méthodes d’enseignement et de coaching, ainsi que de mettre en place la stratégie d’apprentissage et de motivation en fonction du profil de chacun.
Un soutien à l’organisation est essentiel pour ne pas être pris de court par les délais. L’apport de stratégies personnalisées permettra à l’enfant de développer une autonomie sur ce qu’il a à faire en fonction des diverses situations.
Le travail du répétiteur s’inscrit dans une constellation plus large d’individus ayant pour mission d’aider l’enfant. Il a donc pour rôles essentiels l’adaptation et la discussion avec les parents pour suggérer des pistes. Il n’est en aucun cas un thérapeute et ne doit pas en prendre le rôle, mais proposer un contexte favorable d’apprentissage, de même que des outils et stratégies pour que l’élève s’autonomise.
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