Un article présenté par lafamily.ch
Depuis quelques années on parle beaucoup de cours d'éducation pour les parents autour de la Parentalité positive, mais aussi autour de la Discipline positive. Comment s'y retrouver? Quelles différences entre ces deux termes?
Nous vous livrons ici un condensé intéressant et non exhaustif de nos lectures (référencées en bas de page) qui distinguent ces deux approches.
L’Education Positive (1) vise à encourager l’enfant plutôt qu’à le punir. A lui apprendre à aimer les règles plutôt qu’à lui imposer par la peur ou la force. Ni laxiste, ni autoritaire, l’éducation positive est en recherche du « juste milieu ». Elle s’appuie sur les découvertes en neurosciences et sur les lois naturelles d’apprentissage de notre cerveau.
La Discipline Positive, se fonde sur l’étude de la psychologie de l’enfant et s’inscrit dans le courant de l’Education Positive.
Respecter son enfant, l’écouter, le comprendre, l’encourager, le motiver, voilà ce en quoi consiste l’Education Positive (2) : il ne s’agit pas de le laisser décider de tout comme certains préjugés le laissent croire, ni de lui imposer les choses de façon autoritaire comme certains le préconisent. Les limites sont importantes, l’éducation positive n’est pas une éducation laxiste, elle ne considère pas le bien-être des enfants comme supérieur à celui des parents, mais à égalité. C’est la raison pour laquelle on est bien loin de l’enfant-roi, qui n’hésite pas à piétiner le bien-être se des parents pour son bon-plaisir.
Les enfants ne comprennent pas toujours le sens des règles, il faut donc les leur imposer.
La psychanalyste, Claude Halmos confiait au Figaro : « L’éducation ne peut pas se faire sans autorité car l’enfant petit est toujours, dans un premier temps, à mille lieues de pouvoir accepter les règles qu’il vit comme un obstacle à son bon plaisir »
La Discipline Positive (3) est une approche éducative pour les parents, les enseignants ou pour toute autre personne qui s’occupe d’enfants. Elle enseigne comment les éduquer et les accompagner vers l’âge adulte avec fermeté et bienveillance. C’est une méthode ni permissive, ni punitive qui s’appuie sur l’encouragement, dans le respect du monde de l’enfant et de celui de l’adulte.
C’est pourquoi en Discipline Positive, on n’utilise ni cri, ni punition, ni chantage, ni menace, ni récompense. Pas de punition, pas de récompense, mais l’apprentissage de compétences de vie. Cette pédagogie permet de retrouver une relation adulte-enfant saine et apaisée. (1)
Cette méthode vise à faire de nos enfants des adultes autonomes, responsables et épanouis.
Dans les années 80, Jane Nelsen s’appuie sur la théorie des Dr. Adler et Dr. Dreikurs pour développer un programme autour de l’enseignement et l’éducation par l’encouragement. Elle rédige et publie en 1987 la première version du livre La Discipline Positive. En 1988, elle s’associe avec Lynn Lott, alors fondatrice d’un centre d’éducation pour la famille, pour rédiger le livre repris sous le titre La Discipline Positive pour les adolescents.
Depuis, elles ont toutes deux publié des ouvrages et développé des programmes de formations pour les parents, les enseignants et les éducateurs.
En 2004, elles créent la « Positive Discipline Association » qui vise à promouvoir leur méthode à travers le monde.
C’est ainsi que Béatrice Sabate, psychologue clinicienne française et formatrice certifiée en Discipline Positive revient des Etats-Unis et constitue en 2011 une première équipe de formateurs désireux de faire connaitre cette approche en France. Ensemble ils créent en Mai 2012 l’Association La Discipline Positive France. Cette association propose des ateliers de formation à la Discipline Positive à travers toute la France.
Selon le Docteur Jane NELSEN, pour qu’une approche éducative soit efficace, il faut qu’elle respecte ces 5 critères :
L’éducation positive cherche la compréhension de ce qui est, sur la base d’éléments objectifs. L’éducation positive n’offre pas nécessairement de solution d’obéissance, même si le plus souvent, elle amène l’enfant à coopérer. Dans certains cas, l’éducation positive peut même demander aux parents de renoncer à obtenir l’obéissance parce que c’est inadapté, parce que l’enfant n’est pas prêt à franchir une étape, parce que les chemins les plus courts ne sont pas forcément les meilleurs, dans la durée.
Pour rappel : un article sur le respect de ses enfants: https://www.vaudfamille.ch/N473894/respecter-ses-enfants.html
d'Anne Jeger :
1 https://www.mykidishappy.com/education-positive/
2 https://www.coolparentsmakehappykids.com/prejuges-education-positive/
3 https://lafamillepositive.com/quest-ce-que-la-discipline-positive/
Commentaires