Expert psychologue
Anne Jeger se tient volontiers à votre disposition pour toutes questions.
Posez vos questions, c'est gratuit !Un article écrit par Anne Jeger, psychologue clinicienne.
Beaucoup d’enfants aujourd’hui sont malades de l’école, épuisés et découragés.
Vous connaissez sans doute des enfants qui se plaignent et/ou qui tombent malades pour ne pas s’y rendre:
« …je n’aime pas l’école…je ne veux pas y aller…je m’ennuie…je n’ai pas de copains…on me fait du mal…j’ai peur… »
Ce que j’observe et ce que j’entends, c’est que dans beaucoup de systèmes scolaires, les enfants sont soumis à une pression importante pour réussir: pression mise par l’école, par les parents, et par les enfants eux-mêmes qui ne se donnent pas droit à l’erreur et au répit.
Les devoirs, les tests, les notes sont des sujets récurrents à la maison lors des repas: « ’Tu as fait tes devoirs? … Comment s’est passé ton test? Tu as eu combien? Et les autres? …Tu as eu 5, 5, tu aurais pu faire 6… » Parfois tout tourne autour de l’école, et les enfants en ont marre. Alors ils râlent, ne disent plus rien à table, s’isolent et s’enferment dans leur chambre.
Aussi ils somatisent car ils sont fatigués d’enchaîner des heures de cours, puis des heures de devoirs sans compter qu’il faut réussir et passer en voie pré-gymnasiale, la voie royale.
Je reçois des enfants fatigués, démotivés, ayant perdu confiance en eux, manquant d’estime de soi à force d’avoir subi beaucoup de pression, de ne pas avoir pu y répondre, de décevoir leurs parents… d’autant plus s’ils sont comparés au frère, à la sœur, ou aux autres enfants de la classe.
Les enfants pressurés ont deux alternatives: soit ils tentent tant bien que mal de suivre le mouvement et ils s’épuisent à être des enfants performants et parfaits; soit ils résistent et sont excluent des bancs.
Beaucoup d’entre eux développent des symptômes réactionnels à ces pressions sociétale, scolaire et familiale.
Progressivement, s’installent:
A terme, s’il n’est pas aidé, l’enfant développe un stress que l’on nomme syndrome général d’adaptation, découvert par le Canadien Hans Selye.
Sans cesse, on lui demande de s’adapter aux nouvelles techniques, aux nouvelles demandes, ce qui exige de développer une énergie physique et psychique considérable. Au bout du parcours du combattant où il n’y a pas de place pour le repos, ni pour l’échec, certains enfants s’enfoncent dans la dépression, d’autres développent une maladie. Le corps dit STOP, enfin, à cette spirale d’exigences infernales.
Ses conseils :